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Alexis Kohler, éminence grise de l’Élysée et dépeceur en chef de la France

ARTICLE. Alexis Kohler est le secrétaire général de l’Élysée et l’un des plus fidèles compagnons de route d’Emmanuel Macron depuis 2014. Marianne lui a consacré en janvier un vaste portrait-enquête, tout comme l'Obs. On y découvre un homme aussi influent que mal connu du grand public… et qui a une lourde responsabilité dans la désindustrialisation de la France.

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Au président les strass et les lumières de la fonction, au secrétaire général de l’Élysée les décisions d’arrière-cour. L’un annonce les bonnes nouvelles, l’autre gère dans l’ombre les dossiers épineux. Depuis cinq ans, Emmanuel Macron et Alexis Kohler forment un couple complémentaire au plus haut sommet de l’État. Tous deux se rejoignent sur l’essentiel, tout du moins du point de vue de l’idéologie macroniste : la finance, l’économie, l’industrie. Pour le grand malheur de la France.

L’hebdomadaire Marianne fait sa Une sur Alexis Kohler. Le titre est peu élogieux : « Derrière Macron, l’homme qui a dépecé la France. Enquête sur le “ministre de la désindustrialisation” ». Méthodiquement, le média de Natacha Polony s’applique à rappeler tous les égarements industriels auxquels ont contribué les deux comparses, depuis qu’ils se côtoient – à savoir 2014 –, quand Emmanuel Macron nomma celui de cinq ans son aîné « dircab » de son ministère de l’Économie.

Force est de constater qu’en bien peu de temps, le duo a laissé une empreinte durable dans le dépeçage économique de la France. La vente de la branche énergie d’Alstom à l’américain General Electric en est l’un des symboles forts. Tout d’abord parce qu’il s’agissait, rappelons-le, de céder une activité stratégique et souveraine — en l’occurrence les turbines vapeur Arabelle qui équipent les réacteurs nucléaires — à l’étranger. Ensuite parce que cette vente a été l’occasion, comme le rappelle Marianne, d’arroser le monde des affaires parisien en distribuant plus de 100 millions d’euros de commissions aux divers acteurs périphériques à cette opération.

Entre 2014 et 2016, « l’âge d’or des fusions-acquisitions en France »

Alexis Kohler est issu de la haute bourgeoisie alsacienne. Énarque, comme Emmanuel Macron, il a fait ses premières armes au sein de l’Agence des participations de l’État (APE) qu’il intègre en 2008. Le rocardien (libéral, donc) y fait son...

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