Il était temps. Temps qu’un des hommes politique de gauche et de cette époque pas si lointaine ne tergiverse pas en évoquant les conséquences délétère des décisions prises lors du mandat de François Hollande (2012 - 2017). Après Manuel Valls, Ségolène Royal, ou bien encore Delphine Batho, est enfin venu le temps de l’audition de l'ex-ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.

Devenu entrepreneur depuis les presque huit ans qui le séparent de son dernier mandat, l’éphémère candidat à la candidature des présidentielles 2022 n’a pas gardé la langue dans sa poche lors de son propos liminaire, véritable réquisitoire. Surtout lorsqu’il a fallu aborder – de lui-même – le cas de la décision de porter la part du nucléaire à 50% du mix électrique fixé en 2015.  « J'ai été témoin de l'adoption par le Parti socialiste de l'accord entre le PS et EELV [de 2011]. J'étais membre du bureau national » a-t-il rappelé, avant de préciser n’avoir pas participé aux négociations.

« L'accord était présenté par Martine Aubry à l'époque comme un changement de société et par Cécile Duflot comme une rupture historique » explique l’ancien ministre qui ne semble guère d’accord : « Pour moi, c'était un accord de coin de table, c'est à dire qu'on s'est mis d'accord sur un marqueur politique de manière à marquer les esprits ». Et bien que le PS ne soit pas anti-nucléaire, il le devint ce jour-là. « Il y a quand même eu un vote au bureau national du Parti socialiste. Il y a eu 33 voix pour, cinq contre. J'ai fait partie des cinq » se désole Arnaud Montebourg, pour qui « les réactions qui se sont enchaînées au sein de mon parti de l'époque ont été surtout liées aux circonscriptions et bien trop peu aux problèmes des réacteurs ».

“Vogue la...