Sécurité

« Beauvau de la République » : l’invitation d’Omar Sy fait polémique

ARTICLE. D’après Le Point, Emmanuel Macron aurait invité Omar Sy à participer au futur “Beauvau de la République ”. Une présence qui suscite l’irritation des forces de l’ordre, l’acteur ayant publié une tribune cette année, pour dénoncer les “ violences policières ”

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Sa présence fait jaser. En décidant d’inviter Omar Sy aux débats qui auront lieu dans le cadre du “Beauvau de la République ”, Emmanuel Macron a suscité, - outre une certaine perplexité - un tollé auprès de certaines organisations syndicales policières. L’hebdomadaire Le Point a recueilli les réactions des policiers, assez unanimes pour dénoncer la présence de l’acteur, qui représenterait à leurs yeux un “casus belli”, une “provocation”.

Le tort du comédien ? Avoir publié le 4 juin, dans le Nouvel Obs, une tribune pro “Amada Traore”, accusant la police d’attiser les peurs : “Ces hommes seraient-ils morts s’ils n’avaient croisé la route des forces de l’ordre” questionnait-il, pour enchaîner par : “Nous aspirons tous à une police digne de notre démocratie, une police qui protège sa population”. Avant de conclure : “il m’apparaît évident que la majorité des policiers ne cautionnent pas ces actes violents. Je les invite à sortir du silence.”

Un texte qui ont fait sortir de leurs gonds les principaux concernés, pour qui le terme de “violences policières” est une injure indélébile. Mais Omar Sy n’est pas le seul à avoir employé cette expression. Avec la multiplication des vidéos témoignant d’actes violents de policiers, notamment celle du passage à tabac du producteur Michel Zeclerc à Paris, le 21 novembre, le gouvernement a été acculé par l’opinion publique. Si le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, n’a cessé de protéger ses troupes, Emmanuel Macron a franchi le Rubicon, le 4 décembre. Interrogé par le média Brut, il a repris à son compte le concept de “violences policières”, tout comme il a accepté d’admettre l’existence selon lui, de “contrôles aux faciès. ”

Suite au tollé suscité en interne et au courrier sanguin d’Yves Lefebvre, l’ex-patron d’Unité SGP Police-FO, adressé au président de la République, Emmanuel Macron a proposé la tenue d’un “Beauvau de...

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