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Contrôle technique des deux roues : l’instructif revirement de la macronie

ARTICLE. À partir de 2023, les deux roues motorisées et les voitures sans permis auraient dû se soumettre à un contrôle technique obligatoire. Une décision de l’UE dénoncée par les associations de motards comme un racket… et enterrée dans la foulée par Emmanuel Macron.

/2021/08/Rassemblement_motards_en_2008,_à_la_bénédiction_des_motos_à_Dinant_(Belgique)

Le décret venait d’être publié au journal officiel ce mercredi 11 août. Il est déjà caduc. La mesure n’aura existé qu’une journée, avant d’être reportée sine die par l’exécutif. Dans l’entourage présidentiel, on rapporte que le président Macron ne voulait surtout pas prendre le risque d’un nouveau mouvement social augmentant les rangs déjà bien fournis des opposants au passe sanitaire.

Il faut dire que la décision qui ne passait pas chez les motards. Le décret publié au Journal officiel entérinait une mesure exigée de longue date par l’Union européenne. Désormais, à compter de 2023, tous les deux-roues, les 50 cm3 ainsi que les voitures sans permis auraient été dans l’obligation d’effectuer un contrôle technique tous les deux ans à compter de leur quatrième année de mise en circulation.

Pour l’État français, il s’agissait d’appliquer une directive de Bruxelles datant de 2014, laquelle prévoyait la mise en place de cette règle pour le 1er janvier 2022. Le 2 octobre 2015, Manuel Valls avait déjà évoqué une série de mesures (équipement obligatoires, augmentation du nombre de radars, limite la puissance des machines accessibles à 35 kW [soit 47,5 chevaux] pendant deux ans…) visant à améliorer la sécurité routière. Mais il n’avait pas validé ce point précis, omission que tentait de réparer le gouvernement français.

Ni plus ni moins qu’un racket, pour les motards

« C’est scandaleux, c’est un vrai racket, on ne va pas lâcher l’affaire », tonnait il y a quelques jours Jean-Marc Belotti, coordinateur Paris et Petite Couronne de la Fédération française des motards en colère (FFMC), interrogé par l’APF. Les arguments des opposants à ce contrôle, au coût estimé à une cinquantaine d’euros, reposaient sur sa supposée inutilité.

« Une moto est beaucoup plus sensible qu’une voiture, dès que quelque chose ne va pas, on le sent tout de suite....

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