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Dans l’Ain, une patronne met à prix la tête d’un employé, syndicaliste et Gilet jaune

ARTICLE. Murielle Millet, patronne d’une entreprise de plasturgie de l’Ain, a été placée en détention provisoire pour « association de malfaiteurs en vue de commettre un crime ». Elle aurait reconnu avoir commandité l’assassinat de l’un de ses salariés, connu pour ses activités syndicales et pour sa sympathie pour les Gilets jaunes.

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En 2021 encore, « être Gilet jaune » peut être synonyme de « risquer sa vie ». Le 6 mai dernier au soir, lors de sa troisième journée en garde à vue, la directrice générale de la société Apnyl a enfin reconnu avoir commandité le meurtre d’un salarié “ gênant “. Murielle Millet, mère de famille de 54 ans et chef d’une entreprise de plasturgie située à Izernore, dans l’Ain, a été interpellée et incarcérée à Paris. Le délégué syndical de 52 ans, Hassan, ne serait pas le seul à avoir été la victime d’une tentative d’assassinat.

Un contrat placé sur la tête d’un syndicaliste

La quinquagénaire – au casier judiciaire vierge – n’a pas agi seule. Selon elle, le projet criminel a commencé avec une proposition venant de Frédéric Vaglio, ex-journaliste et " vénérable " de la loge maçonnique Athanor, à Puteaux. Les deux font connaissance en 2019, et leur amitié prend une dimension professionnelle en janvier 2020, Muriel Millet fait appel à son expertise pour un audit de sécurité. C’est au même moment que les tensions vont crescendo entre la patronne et Hassan, adhérent à la CGT et ouvertement proche des Gilets jaunes.

D'après ses déclarations aux policiers, Muriel lui a alors demandé “ d’essayer de se calmer “, craignant qu’il ne rassemble d’autres salariés et déclare un syndicat. Lorsque Frédéric commence son travail pour la société, la dirigeante lui fait part de sa colère envers Hassan : '' On a un mec qui n'arrête pas de nous emmerder et qu'on ne peut pas virer. Parfois j'aimerais bien lui casser la gueule, qu'est-ce qu'il peut nous embêter ''. L’ex-journaliste lui a alors dit qu’il avait la possibilité de le faire disparaître, une offre que Murielle rejette catégoriquement.

Seulement deux semaines plus tard pourtant, le contrat est approuvé lors d’un appel téléphonique. Le deal...

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