Dépense publique : fin de la récréation
Le gouverneur de la Banque de France critique le niveau des dépenses publiques en France, jugé excessivement élevé. Les belles promesses du confinement seraient-elles déjà oubliées?
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S’il ne représente pas officiellement la parole gouvernementale, les prises de parole du gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau permettent de saisir l’air du temps en matière économique. Il semblerait que, loin des promesses de défense du service public endossées du jour au lendemain par le pouvoir à l’occasion de la crise sanitaire, l’époque soit — une fois n’est pas coutume — aux discours d’austérité culpabilisateurs.
Tout en soulignant le rôle d’amortisseur de l’Etat, le gouverneur critique le niveau des dépenses publiques en France. Il utilise pour ce faire la comparaison avec les autres pays européens, qui disposeraient « à peu près du même modèle » pour des coûts « 10% moins élevés » (le gouverneur voulait évoquer un écart de dix points de pourcentage mais passons sur cette erreur de calcul).
N’en déplaise à M. Villeroy de Galhau, les différents pays européens ne sont pas tous au même niveau. Il faut croire que l’entreprise de l’Union européenne de nivellement par le bas des systèmes sociaux n’est pas — encore — achevée. Et le niveau des prestations en France semble demeurer supérieur à ce qu’on peut trouver en Roumanie ou en Lituanie… Pour combien de temps ?