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Édouard Philippe plaide pour repousser l’âge de départ à la retraite à 67 ans

ARTICLE. L’ex-Premier ministre souhaite repousser l’âge de départ à la retraite à 67 ans pour résoudre la question de la dette publique, dont il a lui-même contribué à l’accroissement. Emmanuel Macron, qui prépare le terrain pour sa campagne de réelection, dénonce des « divisions mortifères » au sein de camp.

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« C’est la seule solution raisonnable » a fait valoir l’ex-Premier ministre Édouard Philippe dans une interview accordée à l’hebdomadaire Challenges ce jeudi 30 septembre. Le maire du Havre souhaite repousser l’âge de départ à la retraite à « 65, 66 ou 67 ans » pour répondre à la dette publique, qu’il a affirmé considérer comme « une question fondamentale de souveraineté nationale ». Il plaide aussi pour une réduction du nombre de fonctionnaires dans les collectivités locales. « Nous préférons continuer à danser au-dessus du volcan que de prendre les mesures drastiques, et parfois amères, qui s’imposent » contait-t-il.

« À près de 330 milliards d’euros, les pensions constituent de loin le premier poste budgétaire (plus d’un quart de la dépense publique) et le premier foyer d’économies possibles » a déclaré l’édile, alors que le système de retraite en France est financé pour l’essentiel par les cotisations des assurés, pas par le budget de l’État... Il y a donc peu d’économies « budgétaires » possibles ici, contrairement à ce qu’il avance. L’État intervient seulement pour régler le défaut de financement annuel du système, qui s’élève à 20 milliards d’euros… Ce sont donc les retraités qui vont payer ?

« Des divisions mortifères » selon le Président

Cette interview a valu à l’ex-Premier ministre les critiques d’élus macronistes et de droite, inquiets de sa prise de dimension pour la campagne d’Emmanuel Macron.  Ce dernier a dénoncé en personne le même jour des « divisions mortifères » au sein de son camp, avant que Jean Castex rappelle que ces propos n’engagent qu’Édouard Philippe. Le maire du Havre a pourtant assuré qu’il soutiendrait le Président en 2022, et doit lancer bientôt son propre parti, le 9 octobre, pour élargir l’aile droite de la Macronie et préparer la future majorité à l’Assemblée nationale.

Édouard Philippe avait...

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