Horizons ! En voilà un joli nom de parti. Ça nous change des sigles et acronymes rébarbatifs qui sont devenus trop datés. D’autre part, en jouant sur les lettres interchangeables dans une sorte de Scrabble progressiste et donc remis au goût du jour, ces sigles sont devenus si fluides qu’ils peuvent encore se fondre en un seul qui les englobait tous : L’UMPS.

Horizons ! Où l’on voit que les fils de pub et les communicants ont définitivement envahi le champ de bataille politique. Ce sont les mêmes qui ont transformé EDF en ENGIE et ERDF en ENEDIS, la lettre F de la France ayant été effacée discrètement. Maintenant, sous leur influence issue de leurs « brainstormings » à plusieurs millions d’euros, le seul nom du parti doit constituer tout un programme. Il est devenu autosuffisant : En Marche !, AGIR, LIBRES, Printemps républicain… et bientôt Le temps des cerises... Alors, François Bayrou, ne sentez-vous pas la concurrence moderne poindre ? Si vous voulez exister encore un peu, sortez du placard de votre Commissariat au plan qui ne planifie pas grand-chose. Remaquillez-vous avec un peu d’imagination, que diable ! Votre MODEM date du Minitel. Tout le charme du vintage ?

Regarder l’horizon, c’est s’ouvrir une perspective sur l’avenir. En cela, c’est bien vu. Mais il suffit d’avoir un sens logique, un bon sens populaire, pour savoir qu’il suffit de pivoter sur soi-même tel un derviche tourneur pour avoir un horizon changeant. Horizon ? Soit, mais lequel ? La girouette balaie les quatre points cardinaux en fonction du sens du vent. Ainsi, elle embrasse le monde dans son entier. C’est le « en même temps » macronien, voir, sans avoir le tournis, l’horizon boréal et, en même temps, l’horizon austral et, tant qu’à y être, l’Oriental et l’Occidental. Pour cela, il faut avoir des yeux derrière la tête. C’est possible si on est sans forme,...