Fabien Roussel, un défenseur de la souveraineté en pleine guerre des gauches
ARTICLE. Réélu à la tête de son parti, le chef du PCF entend se distinguer de la France Insoumise. Son créneau ? Plus de souveraineté. Et les Insoumis ont bien du mal à le digérer.
Une nouvelle ère s’ouvre-t-elle pour le Parti communiste français (PCF) de Fabien Roussel ? Au moins une nouvelle page, semble-t-il. L’adversaire, s’il n’est pas clairement défini comme tel, semble tout de même être la France Insoumise et ses têtes pensantes et/ou dirigeantes. L’arme, un discours teinté de souverainisme que ne renierait pas l’ancien ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.
Réélu sans grande surprise (80,4 % des votes) au poste de secrétaire général du PCF ce lundi 10 avril, Fabien Roussel a tancé le gouvernement et défendu un protectionnisme français. « Une France forte et souveraine, (…) c’est la condition de notre liberté », a-t-il affirmé. « Regardez ce qu’ils ont fait de notre pays ces dernières années. Ils ont mis la France sur le Bon coin », a-t-il ensuite déploré, accusant sans les nommer les membres du gouvernement actuel qui « reviennent la bouche en cœur en nous parlant de souveraineté », après avoir « vendu le pays ». Pas mieux.
Pas de refus de l’immigration
Mais que serait une prise de position de Fabien Roussel sans son habituel cortège de critiques venues de son propre camp (en théorie) : la gauche ? D’autant que le dirigeant du PCF a eu le malheur d’expliquer qu’« ils ont transformé nos frontières en passoires et ouvert la France aux quatre vents,… ». Il n’en fallait pas plus pour que les militants et sympathisants LFI ne s’insurgent. « “Frontières passoires” est une expression de l’extrême droite », s’est par exemple indignée ce mardi Françoise Degois, éditorialiste de gauche sur LCI et Sud Radio, qui a apparemment oublié au passage la fin de la citation : « … aux marchands et à la finance »
Ce mardi matin, sur RMC, Fabien Roussel a pu approfondir son propos. Critiquant l’Europe libérale, il a également précisé que « nos frontières...