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Faut-il organiser une primaire souverainiste ?
DÉBAT. Souverainistes de droite, souverainistes de gauche… À l’approche de l’élection présidentielle, la galaxie patriote est aussi morcelée qu’elle plafonne dans les sondages. Devant ce constat, faut-il organiser une primaire souverainiste pour qu’il n’en reste qu’un ? C’est le débat de ce dimanche.
François Asselineau (UPR), Marine Le Pen (RN), Éric Zemmour (Reconquête), Nicolas Dupont-Aignan (DLF), Florian Philippot (Patriotes). Dans le sondage Harris Interactive daté du 6 décembre ces cinq candidats de la droite souverainiste cumulent approximativement 33 % des intentions de vote pour la présidentielle – il est vrai grâce à deux candidats principalement, celle du RN (15 %) et celui de la Reconquête (14 %). De quoi constituer déjà un solide bloc de droite souverainiste.
Voyons plus large : trois autres candidats de gauche — plus Georges Kuzmanovic, mais la candidature de ce dernier n’échappe malheureusement pas encore aux biais des instituts de sondages — ne pourraient-ils pas intégrer ce bloc ? Arnaud Montebourg (l’Engagement) bien évidemment, mais l’ex-ministre préfère prêcher à gauche. Fabien Roussel (PCF) et Jean-Luc Mélenchon ne peuvent-ils pas se fondre eux aussi dans ce groupe également ? Certaines de leurs positions, notamment vis-à-vis de l’Europe ou de l’OTAN, semblent compatibles avec ce que proposent leurs concurrents de droite. De 33 % le bloc souverainiste pourrait atteindre 45 % d’intention de vote dès le premier tour. Même si, bien évidemment, tout ne se résume pas à une simple question d’arithmétique.
La primaire souverainiste était une idée lancée le lundi 20 janvier 2020 par Nicolas Dupont-Aignan. Le maire de Yerres souhaitait organiser une primaire du camp de la droite conservatrice, souverainiste et de l’extrême droite. Les candidats potentiels envisagés alors allaient de Marine Le Pen à Bruno Retailleau (LR) en passant par les journalistes Natacha Polony ou Éric Zemmour, jusqu’au général Pierre de Villiers. Le lendemain, l’idée mourrait, étouffée dans l’œuf quand Marine Le Pen la balayait d’un sourire en déclarant : « Il faut être sérieux, on n’est pas dans un jeu de télé-réalité ». Coup dur.
L’union impossible
La candidate du RN pointait alors l’ambiguïté du...
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