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« Fin de l’abondance », « fin de l’insouciance »… Emmanuel Macron a-t-il raison d’alerter ?

ARTICLE. Lors du conseil des ministres de la rentrée, le président de la République a annoncé un basculement historique qui attendrait les Français. Une manière de les préparer à la sobriété, alors qu’en parallèle, les profits des grandes entreprises et leurs dividendes atteignent des sommets.

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« Économisons l’essence, économisons l’électricité, économisons le chauffage ». Décidément, l’histoire n’est qu’un éternel balbutiement. Ces mots sont ceux prononcés en décembre 1973 par l’ancien président de la République Georges Pompidou, alors que la France affrontait le premier choc pétrolier. Presque 50 ans plus tard, c’est à nouveau une crise de l’énergie qui frappe le monde. Alors, ce mercredi, lors d’un conseil des ministres de rentrée, Emmanuel Macron a revêtu ses habits pompidoliens pour annoncer à ses concitoyens l’arrivée des temps durs.

« Je crois pour ma part que ce que nous sommes en train de vivre est (…) de l’ordre d’une grande bascule ou d’un grand bouleversement », a-t-il expliqué, avec sa solennité habituelle, avant d’enchaîner sur les conséquences délétères de ce basculement : la « fin des évidences », la « fin de l’abondance » et « la fin de l’insouciance ». Ou plus concrètement, la crise énergétique, la pénurie de matières premières, la crise climatique et la sécheresse, ou bien encore la fin de la « liquidité sans coûts ». Il est vrai que les motifs d’inquiétudes ne manquent pas en cette rentrée estivale.

Immanquablement, ces mots ont fait bondir l’opposition. Yannick Jadot (EELV) s’est déclaré perplexe sur BFMTV, considérant que ce «  ne sont que des mots  », rappelant que « on a un président de la République qui, depuis des années, discourt sur le dérèglement climatique » mais « n’agit pas ». Eric Ciotti (LR) a taxé le chef de l’État « d’indécence », tandis que Jean-Luc Mélenchon (LFI) s’est montré plus virulent. « Emmanuel Macron ne se rend pas compte à quel point ça peut être blessant pour les gens », a-t-il réagi sur LCI, tout en précisant que le chef d'État « ne se rend pas compte parce que pour ces amis, l’abondance, ça continue...

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