Cette journée du jeudi 16 mars avait valeur historique pour notre Ve République. Pour la première fois, des présidents de la République allaient répondre aux questions des membres d’une commission d’enquête — en l’occurrence, celle « visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France » –, après avoir préalablement accepté une invitation non contraignante. Nicolas Sarkozy a ouvert le bal le matin, suivi quelques heures plus tard par son successeur, François Hollande. L’ancien secrétaire du PS était particulièrement attendu, tant ses décisions programmatiques ont suscité polémiques et débats lors de cette commission.

Ceux qui étaient avides de sang, de confidences et de reconnaissances d’erreurs étaient de toute façon prévenus. « Je n’ai aucune raison de faire un mea-culpa », déclarait-il sur France Info l’avant-veille, à propos de la politique énergétique menée sous son quinquennat. Ce jeudi, François Hollande n’a pas dérogé à cette ligne de défense : non, ses décisions n'ont pas contribué à la dégradation électrique française ! Pourtant, dans le feu des critiques, il est question de son objectif de réduire...