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« Haine anti-musulmans » : la France dans le viseur d’un rapport de Bruxelles

ARTICLE. Un rapport commandé par la Commission européenne par un réseau européen proche de l’islam politique accuse la France de discriminer les musulmans… et suggère d’inclure une « obligation d’accommodement raisonnable avec les besoins religieux » dans le droit européen.

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Crédits illustration : ©Robin Utrecht / ACTION/SIPA


Encore une fois, Bruxelles se compromet avec des organisations qui fleurtent ouvertement avec l’islam politique. Cette fois-ci, la France est directement ciblée. Le 24 octobre dernier, un rapport sur « le cadre juridique de la lutte contre la haine antimusulmane dans l'Union européenne » a été publié sur le site de la Commission européenne. Bien qu’il n’ait aucune valeur normative, ce travail est une demande expresse de Bruxelles, réalisé par un réseau « d’experts juridiques » européens spécialisés dans les questions de genre et de discriminations en tout genre, qui conseille Bruxelles depuis 2014 dans sa politique en la matière.

Sur plus de 140 pages, le document étudie l’efficacité du droit de l’Union et des législations nationales dans la lutte contre la haine envers les musulmans. La conclusion est sans appel : il y aurait dans l’Union européenne une « discrimination systémique » à l’encontre des musulmans en Europe… et particulièrement en France. Le rapport prend notamment pour preuve… la dissolution, « controversée » d’après l’auteur, du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) par le gouvernement français. Le collectif, réputé proche des Frères musulmans, qui avait été mentionné par le père ayant lancé la fatwa à l’origine de la mort de Samuel Paty, avait été dissout à la suite de l’assassinat de ce dernier par un terroriste islamiste. Spécialisé dans la plainte pour « islamophobie », le CCIF avait notamment qualifié comme telle l’expulsion de France d’un imam salafiste. Mais pour les auteurs du rapport, il s’agissait d’une simple organisation apportant « un soutien juridique aux victimes de discriminations antimusulmanes ».

« Populisme antimusulman »


Le rapport pointe aussi du doigt la législation française, notamment la loi de 2004 prohibant le port de signes religieux ostentatoires à l’école, ainsi que celle de 2010 sur la dissimulation du visage dans l’espace public. Des lois qui, d’après le rapport, ne visent pas à défendre la laïcité...

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