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L’affaire Pellerin et la corrosion de l’État

ANALYSE. L'affaire Pellerin, du nom de ce député de la Macronie qui a avoué consommer des produits stupéfiants, fait étonnamment peu parler d'elle. Pourtant, remarque Régis de Castelnau, le dossier a de quoi intéresser…

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L’affaire Emmanuel Pellerin, du nom de ce parlementaire Renaissance affichant un goût semble-t-il prononcé pour l’usage de drogues et notamment de cocaïne, raconte de façon caricaturale le niveau de corruption auquel est arrivé le système Macron élitaire. Lorsque l’on parle de corruption, il ne s’agit pas seulement de l’acception prévue par l’Article 433-1 du Code pénal, que l’on sait présente comme l’ont montré les affaires Alstom et McKinsey. Mais également de tout un ensemble de pratiques qui provoquent une véritable corrosion de l’État et l’emmène peut-être à terme vers la désintégration.

Les médias sont restés très discrets sur l’affaire lancée par Mediapart et dont Front Populaire s’était fait l’écho. Revenons sur les faits tels que l’on peut les déduire des quelques informations données par la presse et des propres déclarations du principal intéressé.

L’affaire débute par une démarche qu’aurait accomplie une psychologue professionnelle dont le fils d’Emmanuel Pellerin serait le patient. Elle se serait ouverte auprès des services de police de l’existence d’un risque concernant le mineur, son père ne lui cachant pas ses addictions, lui aurait même présenté les produits qu’il consommait. Fort normalement, les services de police ont dû transmettre ce signalement au parquet. Celui-ci aurait alors ouvert une enquête préliminaire et naturellement transmis à la chancellerie cette information délicate puisqu’elle mettait en cause un parlementaire de la majorité. La suite est assez sidérante si l’on en croit les informations de Mediapart. L’enquête préliminaire aurait prestement été conclue par un « classement sans suite » sans même que le parlementaire-consommateur ait été lui-même entendu ! Et l’information sur l’existence de cette enquête portée à la connaissance du principal intéressé en violation du secret de l’enquête exigé par la Loi. Interrogé par les journalistes, Emmanuel Pellerin a admis l’usage de stupéfiants. Il a également reconnu avoir été...

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