Le discours alarmant de l’ancien patron de la DGSE sur l’immigration
ARTICLE. Pierre Brochand, ancien patron de la DGSE entre 2002 et 2008, a prononcé un discours sur l’immigration plein de gravité à l’Amicale gaulliste du Sénat. Son texte, qui a beaucoup circulé après sa diffusion par Le Figaro, pointe du doigt la démission des élites face au défi migratoire.
Un discours aussi détonant qu'il fait couler d'encre. Le 15 novembre dernier, Pierre Brochand, ancien patron de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) de 2002 à 2008, a délivré un discours sur l’immigration à l’Amicale gaulliste du Sénat. Le Figaro, qui s’est procuré le texte en exclusivité, l’a publié mardi 6 décembre. Dès les premiers mots, le ton est donné ; Pierre Brochand estime que « de tous les défis qu'affronte notre pays, l'immigration est le seul qui menace la paix civile et, à ce titre, j'y vois un préalable à tous les autres », et dont il juge l’impact « globalement négatif ».
Son intervention est divisée en trois parties : “d’où venons-nous ?”, “Où en sommes-nous ?” et “Où allons-nous ?” Pour répondre à la première question, Pierre Brochand définit l’immigration telle qu’elle a eu lieu en France au cours de son histoire. Il en profite pour répondre à ceux qui disent, comme le président Macron pas plus tard que dimanche dernier, que la France a toujours été une terre d’immigration : « Pendant 1000 ans, des Carolingiens à Napoléon III, rien ne s’est produit. »
Selon lui, la France a connu « trois vagues » d’immigration depuis 1850. La première vague a concerné des peuples « d’origine euro-chrétienne », à savoir des Polonais, des Belges ou encore des Italiens. La deuxième, dans les années 1970, a été « l’exact contraire de la première », une immigration « de peuplement irréversible », majoritairement de « religion musulmane », qui n'est motivée « ni par l'emploi, ni par le politique, mais engendrée par des droits individuels, soumis au seul juge national ou supranational ». Enfin, en ce qui concerne la troisième vague, elle a été engendrée par le « Printemps arabe », qui a entraîné le dévoiement du droit d’asile, « au besoin conforté par le droit de la mer et celui des mineurs »....