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Le programme de Fabien Roussel (PCF) est-il souverainiste ?

LES PROGRAMMES 2022. Le 10 avril, les Français sélectionneront leurs deux favoris pour le second tour de l’élection présidentielle. Les différents candidats sont-ils souverainistes ? Que proposent-ils, concrètement, dans leurs programmes ? Intéressons-nous ici aux propositions du Parti communiste français (PCF) et de son candidat Fabien Roussel.

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« Ma France à moi, elle chante l’Internationale et la Marseillaise. C’est coco et cocorico ! ». Depuis plusieurs semaines, comme dans ce meeting du 10 mars organisé au Cirque d’hiver à Paris, Fabien Roussel mène une campagne électorale ponctuée de coups d’éclat. En promouvant les bienfaits du nucléaire, ou de l’accès à la gastronomie française, en évoquant sans frémir les bienfaits de la « souveraineté », le député du Nord occupe un étonnant créneau au sein de la gauche, devenue plus que frileuse sur ces questions. Au point d’être parfois assimilé à l’extrême droite par la frange la plus sectaire de ses adversaires, venus bien souvent de son propre camp politique.

Derrière la personnalité médiatique débonnaire du chef du PCF se cache un programme qui fait honneur à l’histoire du parti communiste français. Le parti fondé en 1920 semble renouer, un siècle plus tard, avec les questions de nationalisations, d’industrie, de pôles publics ou de lutte contre la finance. Et s’il est bien question de nucléaire, de viande et de vin, c’est en réalité plutôt à la marge.

Nationalisation et industrialisation

Pour relever le pays et faire face à un « capitalisme » qui a détruit « les grands équilibres de la planète » et provoqué « un désastre climatique conduisant l’humanité au bord de l’abîme ». Fabien Roussel entend nationaliser. Beaucoup. Ces nationalisations s’inscriront dans une logique de pôles stratégiques, financés par la création de multiples fonds. À ce titre, un pôle financier public sera créé, grâce à la nationalisation « des grandes banques et compagnies d’assurances privées (BNP Paribas, Société Générale, Axa) ». Les entreprises un temps publiques comme la SNCF, EDF, Engie, La Poste ou France Télécom réintégreront le giron de l’État, Le PCF entend également mettre la main sur certains groupes stratégiques qui auront « pour mission...

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