politiqueNucléaireFPContenu payant

Le renouvelable, véritable gagnant des annonces d’Emmanuel Macron

ARTICLE. En déplacement à Belfort, Emmanuel Macron a enfin annoncé le cap énergétique dans lequel devrait se lancer la France jusqu’à 2050. Un cap « audacieux », « ambitieux », « souverain »… qui entérine, malgré l’annonce de la construction de nouveaux EPR, la baisse du nucléaire, fruit d’une politique désastreuse menée depuis dix ans.

/2022/02/Sans titre (84)


Quatorze EPR. Ce sera le nombre d’EPR 2 qui seront à bâtir, vient d’annoncer ce jeudi à Framatome (Belfort) Emmanuel Macron dans son discours intitulé : “Une énergie sans Carbonne en 2050”. Plus précisément, six EPR qui devraient être opérationnels d’ici 2035 et 2045, puis le lancement d’une étude sur huit EPR supplémentaires qui pourraient être construits entre 2045 et 2065 d’après les informations de BFMTV. Une annonce qui réjouira les partisans de l’atome, dans une époque où le camp des antinucléaires se fait particulièrement audible. Une annonce en revanche à rebours de la politique menée par le président de la République depuis le début de son mandat.

Ce déplacement et ces annonces étaient particulièrement attendus depuis la publication en octobre 2021 du rapport RTE (Réseau de transport d’électricité) sur les scénarii énergétiques envisageables d’ici 2050 et depuis l’annonce de nouvelles constructions d’EPR par Emmanuel Macron en novembre de la même année. Restait à connaître la volumétrie et le cap. Sur ce point, force est de constater que le président n’a pas — trop — déçu. La version “pro EPR”  la moins ambitieuse proposée par RTE tablait sur 8 nouveaux EPR. Il est allé au-delà.

À Belfort, le président s’est livré à une ode au nucléaire, énergie « décarbonnée », « non intermittente », et a vanté les mérites de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour étouffer les critiques sr les récents problèmes de corrosion constatés dans certaines centrales. Évoquant le « chantier du siècle » il en a profité pour adresser un message de candidat (à la présidentielle), aux deux camps d’en face : « les experts montrent l’impasse des stratégies uniques. Bien qu’attaqués par les deux camps opposés, nous ne pouvons miser que sur les deux piliers ». Une attaque guère voilée aux camps Mélenchon (LFI)/Jadot (EELV) partisan d’un...

Vous aimerez aussi