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Le « risque » populiste en 2022 selon un think tank ultra-libéral

ARTICLE. Dans sa nouvelle étude, le think tank très libéral Fondapol résume les grandes tendances de l’opinion publique française quant à sa propension à la « protestation électorale ». Il prédit un « risque populiste » important pour 2022.

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Il est habituel, à l’approche des élections les plus importantes pour le pays, d’entendre les médias et les élus se mettre à plein régime pour brandir le risque du « populisme », de « l’extrême-droite » (ou de l’extrême gauche, mais c’est plus rare) voire carrément du « fascisme » pour tenter d’influencer l’opinion publique et de la raisonner pour rediriger les votes vers des partis traditionnels.

Un think tank d’extrême-centre

C’est bien dans cette perspective que s’inscrit la nouvelle étude de la Fondation pour l'innovation politique (ou Fondapol), think tank créé en 2004 par un conseiller de Jacques Chirac et considéré comme « très libéral » par le magazine lui-même libéral Challenges. Le très médiatique directeur de Fondapol, – et aussi directeur de l’enquête – Dominique Reynié, est élu Les Républicains.

Nicolas Bazire, directeur général du groupe Arnault, ancien grand fonctionnaire condamné à cinq ans de prison dans le cadre de l’affaire Karachi, est quant à lui président de Fondapol. Hormis le libéralisme économique, ce think tank défend le progressisme et l’Union européenne. Bref un cercle de réflexion maastrichtien bien ancré dans le paysage politique français et subventionné à hauteur de 73% par l’État (1,6 millions d’euros en 2013).

Cachez ce peuple que je ne saurais voir

Le cadre étant posé et maintenant que l’on sait « d’où parlent » les auteurs de l’étude, penchons-nous sur le fond. Outre l’orientation idéologique assumée de l’étude, la base sur laquelle elle repose est hautement contestable. Déjà, le titre du rapport « 2022, le risque populiste en France » laisse peu de place au doute quant aux ambitions de l’étude. Le lecteur doit comprendre que le populisme constitue un risque, il est dangereux pour la République, pour l’État de droit.

Cette sémantique est évidemment largement litigieuse, et Michel Onfray ne manque jamais de s’élever contre ceux qu’il appelle les « populicides » – du mot...

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