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Loyers capitalisés : quand Anne Hidalgo hypothèque le futur de Paris

ARTICLE. Paris croule sous les dettes. A force d’investissements dispendieux, la capitale française se voit obligée d’emprunter massivement pour survivre. Pourtant, de nombreux acteurs politiques et administratifs l’alertaient sur les coûts de sa politique depuis cinq ans. Anne Hidalgo avait alors eu recours aux très court-termistes loyers capitalisés.

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Un emprunt massif, voilà la seule solution qu’a trouvée Anne Hidalgo pour faire face à la crise qui guette la mairie de Paris. Avec un montant qui va atteindre 7,1 milliards d’euros d’ici fin 2021, la maire se retrouve acculée au pied du mur de cette dette abyssale qu’elle n’a eu de cesse de bâtir depuis 2014, à coups de dépenses incontrôlées. Pourtant, en 2018, la municipalité vantait son bilan, considérant que la ville était l’une des moins endettées de France, avec une dette de 2 549 euros par habitant, loin des 3 749 euros de Marseille, ou 4 799 euros de Nice. A la mairie on s'enorgueillissait alors de cette stabilisation de la dette tout comme de la faible durée du désendettement, de l’ordre de neuf ans. Deux ans plus tard, cette durée pourrait doubler et atteindre 18 ans.

Pour faire vivre son ambition sous perfusion, Anne Hidalgo a usé d’un subterfuge comptable en deux temps. Pour maintenir l’attractivité de la capitale et les bonnes notes attribuées par les agences de notation financière, lui facilitant la souscription d'emprunt, il lui fallait présenter des budgets équilibrés. Anne Hidalgo a alors utilisé les loyers capitalisés pour gonfler les recettes. Concrètement il s’agissait, lors d’un achat de logements par la mairie de Paris, de les convertir en logements sociaux et de réclamer au bailleur social un règlement des loyers (qui courent autour de 50 - 60 ans) en une seule fois. En cinq ans, ce sont ainsi 20 000 logements qui ont été acquis et 1,2 milliards d’euros injectés dans les finances parisiennes.

Une opération qui a permis d’équilibrer les comptes. Là où la norme comptable voulait que seule la quote-part annuelle des loyers soit déclarée, Anne Hidalgo a obtenu un geste de la part de l’Etat. C’est François Hollande, alors président...

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