Macron défend l’Europe de ses rêves à Strasbourg
ARTICLE. Lors du lancement de la « Conférence sur l'avenir de l'Europe » ce dimanche 9 mai à Strasbourg, Emmanuel Macron a défendu bec et ongles le « modèle européen » face à la pandémie. Pour lui, l’UE doit « décider plus vite et plus fort » pour renforcer sa « souveraineté ».
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Devant un Parlement européen (strasbourgeois) presque vide – covid oblige –, Emmanuel Macron a lancé la « Conférence sur l’avenir de l’Europe » par une longue tirade sur les vertus de l’Union européenne. Une défense farouche de l’Union face « au procès de l’Europe fait chaque matin » qui prend place le jour de la Fête de l’Europe, qui commémore la déclaration Schuman du 9 mai 1950.
Cette conférence avait pour but de lancer la « grande consultation » imaginée par Macron, censée rassembler les propositions des citoyens sur l’Europe en vue de la présidence française du Conseil de l’Union européenne – qui se déroulera entre janvier et juin 2022. Au niveau national également, des conférences seront organisées dans les 18 régions françaises à partir du mois de septembre, « faisant chacune d’elle intervenir 50 citoyens tirés au sort ».
Mais cet évènement a surtout été l’occasion pour le président français de livrer sa vision d’une UE sous le feu des critiques depuis le début de la crise du covid.
Le fantasme d’une UE dirigée par la France
L’Union européenne de Macron, c’est d’abord une UE centrée sur la France, une Union qui permettrait à la France, selon le projet du Général de Gaulle, d’être son « levier d’Archimède » pour retrouver une puissance et une influence perdues. C’est donc tout naturellement qu’il défend le retour des travaux européens au Parlement de Strasbourg, symbole d’une Europe française, délaissé depuis février 2020 par les eurodéputés. Mieux encore, Strasbourg est pour lui la « capitale de l'Europe », capitale « de son âme et de son cœur » là où Bruxelles est, pour lui, « la capitale des bureaux de l'Europe ».
L’Union européenne de Macron, c’est aussi l’Europe de la solidarité : « Regardez bien cette pandémie : nulle part ailleurs dans le monde, nous n'avons autant privilégié les vies et nous devons nous en féliciter. Mais tant...