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Macron et Attal, baroud de déshonneur de la Macronie

ARTICLE. Un président de la République qui s’offre un JT en direct à trois jours du scrutin, un Premier ministre qui s’incruste dans une émission en direct… La Macronie est prête à tout pour sauver la campagne de sa candidate. Un mélange des genres ambigu entre exécutif et majorité qui va même jusqu’à flirter avec les limites des règles électorales.

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Crédits illustration : Capture d'écran © France Info


Tous les coups sont permis. À moins d’une semaine des élections européennes, la campagne de Valérie Hayer rame toujours. La liste Besoin d’Europe de Renaissance plafonne toujours à 16 % des intentions de vote selon le dernier sondage Elabe publié ce lundi 3 juin, talonnée de peu par celle de Raphaël Glucksmann (13 %). La majorité présidentielle semble désormais prête à tout pour tenter de réduire l’écart avec la liste de Jordan Bardella, qui caracole en tête avec 32,5 % des voix.

À commencer par le président de la République lui-même, qui semble visiblement exaspéré par la médiocre campagne de Valérie Hayer. « Je suis obligé de tout faire », aurait-il récemment lâché en privé, rapporte Le Parisien. après avoir annoncé s’octroyer une prise de parole au journal télévisé de TF1 et France 2 ce jeudi 6 juin. Il répondra aux questions de Gilles Bouleau et d’Anne-Sophie Lapix depuis Caen, à l’occasion des 80 ans du Débarquement en Normandie. Il ne sera pas uniquement question de commémorations et le chef d’État ne s’en cache pas. Le communiqué des deux chaînes précise bien que les élections européennes seront aussi au menu, « ainsi que sur l’actualité internationale en Ukraine et à Gaza ».


Un « nouveau détournement électoral »


Cette intervention en direct, sans contradicteurs autres que les deux journalistes, sur les deux plus grandes chaînes nationales, à trois jours des élections, a tout pour provoquer l’indignation de l’opposition. « Donc jeudi vendredi samedi, ce sera “Fidel Macron” sur toutes les chaînes pour commémorer et s’exprimer sans contradicteur à 20h, bref pour faire campagne à un moment où plus personne ne pourra lui répondre », a commenté Olivier Faure. « Quelle urgence peut bien imposer que le président réquisitionne les JT la veille d'une fin de campagne? », interroge la tête de liste LR, François-Xavier Bellamy, dénonçant un « nouveau...

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