Macron, référendum, Europe, décadence... Wauquiez brouille les pistes pour 2027
ARTICLE. Dans un entretien au Point, Laurent Wauquiez sort de son silence après une longue période de retrait. Alors que se profile la fin de l’ère Macron, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes cherche son électorat. Quitte à essayer de faire du pied au bloc macronien et au bloc populaire en mal de démocratie.
Du « populisme bien élevé » pour France Info, l’ombre de « la droite contre l'État de droit » d’après France Inter, une « OPA assumée sur l'électorat macroniste », selon Le Point… L’entretien-fleuve que Laurent Wauquiez a accordé à l’hebdomadaire a provoqué des réactions aussi diverses que contradictoires dans la presse. C’est peut-être qu’au final, Laurent Wauquiez, c’est un peu tout cela à la fois. L’entretien sorti en kiosques ce jeudi 11 mai laisse en impression générale un « en même temps » qui n’est pas sans rappeler un certain Emmanuel Macron, dont Laurent Wauquiez envisagerait bien, sans le dire ouvertement, de prendre la place en 2027.
Il faut dire qu’après son absence remarquée — qui lui a été fortement reprochée au sein de son camp — lors du débat sur les retraites, et sa mise en retrait de la scène nationale ces derniers mois, Laurent Wauquiez doit s’y prendre à l’avance s’il souhaite préparer la fin de l’ère Macron. Mais la fin du deuxième mandat du président n’est pas pour tout de suite et ne signera pas nécessairement la fin du macronisme. Raison pour laquelle l’ancien président démissionnaire des Républicains retient ses coups envers Emmanuel Macron : « Je suis frappé que celui à qui on tressait hier tous les lauriers soit maintenant décrit comme la cause de tous les maux », s’exclame-t-il, revendiquant tenir à distance la « posture de critique politicienne ». Pour Laurent Wauquiez, « Emmanuel Macron a réussi à incarner la France à l'international. Il a donné une impulsion au niveau européen, il a porté une ambition, des idées. Il ne nous a pas fait honte, contrairement parfois à son prédécesseur. » Un portrait plutôt flatteur qu’il conclut ainsi : « Je ne dirais pas que Macron, c'est la catastrophe. Il a réussi des choses, mais il n'a pas enrayé la décadence », même s’il n’en « est pas responsable » à ses yeux.
Populisme chic
La décadence, c’est aussi un des dadas de Laurent Wauquiez. « Toutes les démocraties...