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Nous y voilà !

OPINION. Observatrice attentive de la vie politique française, la philosophe Anne-Sophie Chazaud a réagi au discours présidentiel d’hier soir instaurant un couvre-feu dans certaines régions de France. Une tribune forte que nous avons tenu à relayer.

Nous y voilà !

Nous y voilà. Tout doucement, nous y sommes venus. Il paraît qu’il ne faut pas parler de dictature sanitaire sous peine d’être assimilé à certains complotistes bas du front dont les grandes entreprises du numérique, épaulant désormais officiellement les gouvernants dans leur besogne, ont décidé de débarrasser l’Univers en faveur d’une Vérité officielle produite dans quelque laboratoire secret inconnu du vulgaire, inaccessible au citoyen lambda et soumise au régime exclusif d’une expertocratie douteuse.

Et effectivement, il est probablement illusoire de penser à une forme de volonté concertée, préméditée, dans l’exercice mondial de soumission des populations auquel nous assistons.
Car l’exercice est mondial, véritable laboratoire d’une gouvernance des peuples échappant, sous prétexte sanitaire, à toute forme de démocratie et de souveraineté. « C’est partout pareil », nous objecte-t-on, comme un encouragement sournois à la résignation. Et précisément, le tour de force ne subjugue que parce que son ampleur est mondiale.

On parle de « guerre », on parle de « couvre-feu », la sémantique martiale sert à justifier l’injustifiable, c’est-à-dire la non-consultation des populations et de leurs représentations nationales pour prendre désormais, sans la moindre vergogne, des mesures profondément attentatoires à leurs libertés publiques (mais aussi, à présent, privées) fondamentales. Or, si guerre il y a, il s’agit avant tout d’une guerre contre la démocratie et contre les peuples souverains eux-mêmes.

Les individus sont réduits officiellement à n’avoir plus que le droit de travailler, réduits au statut clair de masse salariée/chair à canon. Le virus, pendant ce temps, malin, ne se réveillant qu’après 21h, ne circulant que la nuit et n’aimant rien tant que boire des coups et faire la fête, se marre, goguenard, pour redisparaître aussitôt aux premières lueurs de l’aube, c’est bien connu, quand la masse salariale s’ébroue, quand le parc humain a de nouveau le droit de s’activer afin de produire et de consommer...

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