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Parrainages pour 2022 : les maires retrouvent leur importance

ARTICLE. Où en sommes-nous dans la course aux parrainages pour 2022 ? Pourquoi les élus locaux sont-ils réticents à parrainer les candidats ? Quels sont les enjeux autour de l’Association des maires de France (AMF) ? État des lieux de la course aux parrainages.

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L’Association des maires de France (AMF) a désigné son nouveau président en la personne de David Lisnard, maire (LR) de Cannes, à l’issue de son 103ème congrès organisé au Parc des expositions de Paris les 16 et 17 novembre. Le gagnant était soutenu par la droite et le président sortant François Baroin (LR), ainsi que par le PS, alors que son concurrent Philippe Laurent (maire UDI de Sceaux) était étiquetté pour sa part comme « candidat du pouvoir », bien qu’il s’en défendait en assurant n’être qu’un candidat du « centre », défendant une AMF « qui ne soit pour ou contre personne et qui ait une seule boussole : la cause des maires ». La Macronie souhaitait s’en servir pour bénéficier d’un ancrage politique local qu’elle n’a pas réussi, en cinq ans, à acquérir, mais c’est David Lisnard qui été élu pour trois ans avec 62% des suffrages. Bémol : à peine un tiers des 34 000 membres de l’AMF ont participé, un taux d’abstention record.

La droite, le PS et LREM cherchaient à se mettre dans la poche l’influente association, un atout de poids pour 2022 et au-delà. Cette victoire par la droite permettra au futur candidat LR d’en bénéficier et de s’appuyer dessus en cas de victoire en 2022, en plus de l’assurer d’un soutien de taille pour s’opposer au pouvoir en cas de défaite. Ce que la Macronie a d’ailleurs longtemps reproché au président sortant François Baroin.

Les maires, réticents à accorder leur soutien aux candidats

Ce scrutin de l’AMF était particulièrement suivi puisque le soutien des élus locaux est très recherché en ce moment – campagne et course aux fameux « cinq-cents parrainages » obligent – par les candidats à la présidentielle. Cette règle, censée éviter la multiplication de candidatures trop « fantaisistes », favorise mécaniquement les « gros » candidats face aux « petits »...

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