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Pour 2022, le pari maastrichtien d'Emmanuel Macron

ARTICLE. « L’Europe à tout prix » ! C’est ce que l’on peut retenir de la partie du discours d’Emmanuel Macron à Poitiers, prononcé à l’occasion du lancement des États généraux de la justice ce lundi 18 octobre. Une réponse aux nombreuses polémiques sur la justice, soulevées durant la précampagne de réélection du président…

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« Je suis étonné, pour rester pudique ». Dès le départ, le ton est donné par Emmanuel Macron,sans que l’on sache quel autre terme se cachait sous la pudeur présidentielle. Ce lundi 18 octobre, le chef de l’État s’est livré à un plaidoyer pour l’Europe. Lors du lancement des États généraux de la justice à Poitiers, il en a profité pour fustiger « cette vieille maladie française qui consiste à dire : c’est l’Europe ». À nouveau, Macron cédait à son vilain tic : essentialiser les Français, ces indécrottables « gaulois réfractaires ».

Emmanuel Macron n’a pas mâché ses mots. « Qu’est-ce que c’est que cette affaire ? ». À propos de la décision de la plus haute juridiction polonaise de se prononcer contre la suprématie absolue du droit communautaire européen, il a assené « qu’une démocratie où l’on laisse la défiance s’installer, la justice être attaquée » est « une démocratie qui sape ses propres fondements ». Mais qui est responsable de cette défiance ?

La France « a signé puis ratifié souverainement tous les textes ». Et le référendum de 2005 ?

Il n’aura pas fallu longtemps pour que le président Macron se mue en — très probable — candidat Macron, réélection en 2022 oblige. Il a loué les bienfaits de la justice européenne, démontrant qu’il entendait bien imposer ce thème et son propre positionnement dans les échéances à venir. « L’Europe, c’est nous. C’est nous qui l’avons faite, choisie, construite », a-t-il affirmé, rappelant que « nous avons bâti, discuté, signé puis ratifié souverainement tous les textes...

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