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Pour décrocher les subventions européennes, le gouvernement prêt à jouer du 49.3 ?

ARTICLE. Ferrée, la France pourrait "perdre" des milliards d'euros issus de fonds alloués par l'UE, si les parlementaires venaient à ne pas approuver la loi de programmation des finances publiques du gouvernement. Et en Macronie, l'autoritarisme n'est jamais très loin…

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À l’aube de la présentation du projet de budget pour l'année 2024, le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, accentue ses efforts pour obtenir l'approbation de sa loi de programmation des finances publiques (LPFP), suite à plusieurs échecs au sein du Parlement. Déjà, le 23 août dernier, la finalisation du Budget 2024 avait été clairement évoquée comme l'une des priorités du ministère des Finances.

Au cœur du problème, un plan sur plusieurs années, inscrit dans la loi, pour encadrer strictement les dépenses approuvées par les parlementaires dans les budgets annuels. L'objectif affiché est clair : réduire drastiquement le déficit à 2,7 % du produit intérieur brut national d'ici 2027, une dette qui avait augmenté de 600 milliards d'euros lors du dernier quinquennat macroniste.


Céder ou laisser passer ?


En cas de rejet de la LPFP, « nous devrons faire une croix sur 18 milliards d'euros d'aides nécessaires pour nos finances publiques », a ainsi alerté Le Maire aux députés de la commission des Finances de l'Assemblée nationale. Il a souligné que sans une telle loi, la France, bien qu'étant contributrice nette au plan de relance avec 27,2 milliards d'euros accordés à l'UE en 2023, risquerait de perdre les 10 milliards...

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