Le président de Debout la France Nicolas Dupont Aignan invite dans une lettre ouverte les « amoureux de la France » à se rassembler. Et le député d’égrener très arbitrairement les noms de Marine Le Pen, Éric Zemmour, Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau, Julien Aubert, Éric Ciotti, David Lisnard, Robert Ménard, François Asselineau, Florian Philippot, François-Xavier Bellamy, Philippe de Villiers… et Michel Onfray.

S’il ne s’agissait que de cela, il y aurait sans doute matière à s’entendre, encore qu’il faudrait – méthodologie indispensable au philosophe – commencer par définir précisément les termes. Qu’est-ce qu’un amoureux de la France ? Qui peut y prétendre et à quel titre ? Suffit-il de le déclarer tout fort pour en être ? La performativité du langage connaît des limites et dire n’est pas toujours faire.

L’immense majorité des noms cités dans cette lettre sont ceux de professionnels de la politique française, laquelle n’est plus – depuis un temps que les Français commencent à trouver long – qu’un théâtre d’ombres auquel Michel Onfray a toujours refusé de participer nommément. On peut défendre la France autrement que par des combinaisons électorales hasardeuses.

Nous ne reprocherons pas à M. Dupont-Aignan de vouloir organiser des primaires, libre qu’il est de mener à bien son propre agenda politique. Toutefois, Michel Onfray n’étant pas candidat à l’élection présidentielle, il ne saurait a fortiori être candidat à des primaires et il aurait suffi – outre d’écouter Michel Onfray lui-même – de nous solliciter en amont pour en être informé.

Front Populaire