Ces derniers jours, François Ruffin essuie un tir nourri de la part de ses anciens alliés de la France Insoumise, à qui il a longtemps servi de caution sociale. Depuis le 4 juillet et l’annonce de son divorce avec son ancien groupe, François Ruffin n’est plus un allié mais un homme (politique) à abattre. S’il en doutait, sa participation à un débat sur l’union des classes populaires organisé ce samedi 14 septembre à la fête de l’humanité, a dû l’en convaincre. Il a dû faire face aux huées du public et aux attaques de Raphaël Arnault (LFI).

Le triple fiché S et député du Vaucluse l’a accusé d’avoir « blessé énormément de camarades », notamment « la jeunesse qui s’est mobilisée ». Le militant a ensuite rappelé que pour lui « la question antiraciste [était] plus que jamais centrale ». Et de poursuivre : « si on esquive cette question, on est mort s », considérant que « la principale épine dans le pied, c’est ce racisme qui pollue les classes populaires ». Que faire dès lors ? « Ce qu’on a à faire, ce n’est pas d’aller séduire des racistes. C’est d’obtenir des victoires sur le terrain social en tendant les bras aux mouvements antiracistes ». Puis Raphaël Arnault a fait entonner le slogan Siamo tutti antifascisti (nous sommes tous antifascistes) à la foule conquise, devant un François Ruffin au visage sombre et plongé dans ses notes.

Derrière ce discours, une critique acerbe de la ligne de François Ruffin, de ses déclarations récentes et une clarification de celle de la France Insoumise pour les prochains mois. Cette clarification, s’il fallait en douter, est venue de plus haut. De Manuel Bompard, le coordinateur national de LFI tout d’abord, qui a considéré lors d’une table ronde du NFP que s’agissant de la « ...