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Rassemblement pour Samuel Paty : « Nous vivons dans une dystopie »

La Rédaction

18/10/2020

ARTICLE. Après l’assassinat de Samuel Paty, professeur décapité à Conflans vendredi après-midi, des dizaines de manifestations ont lieu en France. A Paris, des milliers de Français se sont rassemblés place de la République, entre colère et découragement. Front Populaire s'est rendu sur place.

Rassemblement pour Samuel Paty : « Nous vivons dans une dystopie »

Dimanche 18 octobre, aux alentours de 15h. Il flotte une triste atmosphère de déjà vu sur la place parisienne, devenue depuis quelques années ce lieu d’évidence qui prolonge les drames en même temps qu’il entend les conjurer. Ils sont des milliers à avoir répondu à l’appel des syndicats, des élus et du milieu associatif pour un rassemblement contre la haine et pour la liberté d’expression. Tandis que des vagues d’applaudissement balayent la place à intervalle régulier, chacun tente de se frayer un chemin dans cette marée humaine à la fois solidaire et incrédule. Tous le savent, une majorité des Parisiens réunis ici étaient déjà là en 2015, après les attentats de janvier et de novembre. « C’est peut-être ce qui fait le plus mal, note Astrid, venue avec sa fille. On accepte les cauchemars parce qu’ils ont une fin, mais celui-là dure depuis 2012… »


Au milieu des pancartes « je suis prof » et « hommage à Samuel » qui pullulent, un homme marche dans la foule avec un immense drapeau français. Il s’appelle Morgan, et il a 33 ans. « Je manifeste très peu, c’est la troisième fois de ma vie que je manifeste. La première, c’était pour le CPE, j’étais au lycée, donc ça ne compte même pas. La seconde, c’était suite aux attentats de 2015. Aujourd’hui, c’est la troisième. » Alors que nous l’interrogeons au sujet de son étendard, le jeune patriote déplore le manque de drapeau : « Le drapeau français est fondamental. Je ne comprends pas la façon qu’ont certains de réduire la cause commune avec des affiliations partisanes. Certains ne veulent parler que de la République, d’autre que de la laïcité, d’autres défilent pour telle organisation, tel parti. Moi je défile pour la France, avec le drapeau français, car c’est la France qui est attaquée, et, puisqu’il s’agit du droit au blasphème...

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