Souverainisme

Terrorisme : quand Macron redécouvre les frontières

ARTICLE. Hier, le chef de l’Etat français a annoncé vouloir doubler les effectifs de contrôle aux frontières nationales, tout en appelant à réformer l’espace Schengen. Emmanuel Macron aurait-il décidé de se mettre au diapason du réel ?

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Ce jeudi, au col du Perthus, après la visite du centre franco-espagnol de coopération policière et douanière à la frontière ibérique, Emmanuel Macron a annoncé le doublement des forces contrôlant les frontières françaises, de 2 400 à 4 800 policiers, gendarmes et douaniers, afin de lutter contre l’immigration clandestine, mais aussi la menace terroriste et les trafics. La frontière espagnole est en effet l’un des principaux points de passage pour les immigrés clandestins en provenance d’Afrique du Nord.

Des annonces qui font suite aux récents attentats de Conflans-Sainte-Honorine et de Nice. Le terroriste de Nice, jeune clandestin tunisien, avait en effet franchi la passoire territoriale européenne sans le moindre accroc pour venir répandre la mort et la désolation dans la Basilique Notre-Dame de l’Assomption. Dieu soit loué, il est des circonstances – souvent tragiques - où le réel finit par triompher de l’idéologie. Il aura toutefois fallu bien du sang et des larmes pour que le président français finisse par renier les vieux démons du sans-frontiérisme et de la libre circulation (dogme au fondement du mythe européiste).

Rappelons que depuis le début de l’histoire des civilisations, le barbare n’est jamais celui qui trace une frontière, mais celui qui la viole. La pérennité de la frontière est un trait commun au politique et au biologique. Pour qu’il y ait vie, il faut qu’il y ait membrane, alvéole, vésicule, donc frontière biologique. La peau est la frontière du corps face au monde extérieur. Il en va de même pour tout corps politique. La frontière est une protection qui permet, par une délimitation extérieure, de rendre possible un intérieur. Demandez à un spationaute en orbite dans la Station internationale son point de vue sur les frontières…Du reste, « frontière » n’a jamais voulu dire « mur blindé » contrairement à ce que laisse entendre une vulgate malhonnête....

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