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Valérie Pécresse entérine le retour du « travailler plus pour gagner plus »

ARTICLE. Valérie Pécresse souhaite que les salariés travaillent plus que 35 heures, en contrepartie d’une hausse de 10 % des salaires. Mais ce qu’elle ne dit pas, c’est que cette augmentation se fera également en contrepartie de la réforme des retraites et de l’assurance chômage…

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Invitée du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI le dimanche 17 octobre, la candidate au congrès des Républicains Valérie Pécresse a rappelé son positionnement sur la question du travail. « Travailler plus pour gagner plus ». Voilà à quoi se résume la position de Valérie Pécresse sur le temps de travail. À cette touche sarkozyste, la présidente de la région Île-de-France ajoute un zeste de fillonisme avec plus de réformes sociales qui ne seront pas pour bénéficier aux principaux concernés : les Français qui travaillent.

« Faire référence à une durée légale du travail de 35 heures figée dans le marbre n’a pas de sens aujourd’hui », a-t-elle asséné. Sans que l’on sache bien ce qui a permis d’aboutir à ce constat, la candidate souhaite donner envie aux travailleurs de « travailler plus », en échange d’une augmentation de rémunération de l’ordre de 10 %. Ce qui passera par une négociation entreprise par entreprise, entre partenaires sociaux et dirigeants.

Réforme de l’assurance chômage et des retraites

Ce projet entend séduire une partie de l’électorat de droite qui accorde une importance à ce qu’elle appelle la valeur “travail”. Mais il y a également un autre aspect de son programme, lui, destiné à séduire cette partie de l’électorat des retraités qui n’aiment rien tant que de faire subir aux actifs ce dont ils sont désormais protégés. 45 % des personnes de 70 ans et plus ont voté François Fillon au premier tour de l’élection présidentielle 2017.

À ce titre, la candidate de droite entend également reprendre l’un des mantras des libéraux, à savoir la fin de l’assistanat. « Je veux que le travail paye plus que l’assistance (sic) », explique-t-elle. Pour ce faire, elle entend revenir sur la réforme de l’assurance chômage, pour y inclure «de la dégressivité » afin « qu’on soit plus...

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