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Zemmour, le Trump français ?
ARTICLE. Eric Zemmour n’en finit plus d’embraser le petit monde politico-médiatique. Dernier épisode en date: le polémiste de Cnews s’estime lâché par son éditeur Albin Michel. A y regarder de près, les faits sont moins évidents.
Rarement un non-candidat aura autant agité une période pré-électorale. Que ce soit du côté de ses partisans ou de celui de ses détracteurs, la moindre parole d’Eric Zemmour est attendue au tournant, scrutée, analysée, interprétée. Son émission quotidienne sur Cnews est devenue en un temps record la grande messe des anti-progressistes, et un objet de distraction pour ces messieurs dames du CSA et de la 17ème chambre correctionnelle.
Certains le disent «d’extrême droite» et à côté de la plaque, d’autres voient en lui le prophète du politiquement incorrect aux prises avec la gauche morale. Non-candidat, donc? Oui, car tel est effectivement l’enjeu, et le sujet revient régulièrement sur la table à mesure que le polémiste laisse volontairement planer le doute. «On ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment», écrivait le cardinal de Retz et le polémiste, amoureux du 17ème siècle et du beau style français, le sait mieux que personne.
Cette ambiguïté, Eric Zemmour a pourtant été obligé d’en sortir récemment, si l’on en croit les déclarations de Gilles Haéri, le nouveau patron d’Albin Michel, éditeur des derniers grands succès en librairie de l’essayiste (Le Suicide français en 2014, Un quinquennat pour rien en 2016, Destin français, en 2018).
Conversations entre amis
«Je suis un peu en l’air», s’est étonné le journaliste lors de son émission quotidienne Face à l’Info (CNews), lundi dernier, face à une Christine Kelly aussi bienveillante qu’interloquée. «J’ai reçu une lettre la semaine dernière d’Albin Michel disant qu’ils ne souhaitaient plus m’éditer (…) ça fait dix ans, j’ai publié quatre ou cinq livres chez eux, dont évidemment mon Suicide français aux 500 000 électeurs (ndlr : il se corrige) 500 000 lecteurs!» Même les anti-freudiens auront relevé le lapsus… «Je suis un peu perturbé oui, j’avoue…», concluait-il finalement.
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