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Christophe Guilluy épingle la bourgeoisie « progressiste »

ARTICLE. Interrogé par L’Express, le géographe et essayiste Christophe Guilluy tacle la bourgeoisie prétendument éclairée, coupable selon lui de faire dans le misérabilisme à outrance.

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À nouveau, Christophe Guilluy sort les gants de boxe. L’auteur du livre à succès La France périphérique en 2014 publie en cette fin de rentrée un nouvel essai intitulé Les Dépossédés. Interrogé par L’Express dans son édition du 13 octobre, le géographe explique longuement à quel point la bourgeoisie « éclairée » — celle que brocarde avec malice Fabrice Luchini depuis vingt ans — nuit au bloc populaire qu’elle prétend pourtant défendre.

L’auteur analyse les effets des différents mouvements géographiques et sociaux des dernières années. Il pointe du doigt ces métropoles prétendument « ouvertes » et « inclusives », dont la classe moyenne a pourtant été chassée par le prix du mètre carré. Difficile de ne pas faire le lien avec la capitale où le prix du mètre carré moyen avoisine les 10 500 euros, et la maire PS, Anne Hidalgo ne cesse de vanter les vertus d’ouverture et donc, « d’inclusivité ».

Christophe Guilluy voit ce qu’il nomme le « processsus » se poursuivre dorénavant dans de nouvelles zones géographiques. On connaissait auparavant, depuis l’essor de la mondialisation dès les années 80 et la chute du mur de Berlin, des incongruités immobilières dans certains villages comme à Chamonix-Mont-Blanc (74) où le prix de l’immobilier peut atteindre 10 000 € du m² à l’achat du fait de la pression immobilière. La demande à l’achat des riches étrangers frontaliers ou russes créait ce phénomène. Désormais, ce mécanisme tend à s’étendre à toute la France du fait cette fois-ci de « la multiplication des résidences secondaires » des CSP+ français.

Profitant de l’essor du télétravail, cette élite privilégie des achats « dans des endroits agréables — en bord de mer, tant qu’à faire ». Ils bénéficient du bon accueil des maires locaux, ravis de voir une source de richesse susceptible de « ruisseler »...

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