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Face aux suppressions de postes, les agents forestiers interpellent l’État

ARTICLE. Des centaines d’employés de l’Office national des forêts (ONF) ont manifesté jeudi à Paris pour demander la « renégociation du contrat avec l’État ». Contrat qui prévoit notamment la suppression de 500 agents forestiers, remplacés par des prestataires extérieurs moins bien formés. Les manifestants réclament un « vrai débat » à l’Assemblée nationale.

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« Des moyens et une nouvelle gouvernance », voilà ce qu’ont réclamé les centaines d’employés de l’Office national des forêts (ONF), rassemblés jeudi 25 novembre devant la direction générale de l’ONF, avenue Saint-Mandé à Paris. Leur revendication principale : la « renégociation » du contrat qui les lie à l’État, et qui a fait l’objet d’âpres batailles ces cinq dernières années, tant au sein de l’ONF que parmi les élus. En cause, la crainte que ce contrat puisse orienter l’ONF dans la direction d’une privatisation qui l’empêcherait, selon les syndicats présents à la mobilisation, de réaliser une part de ses missions d’intérêt public – au premier rang desquelles la protection de l’environnement.

En vingt ans, l’ONF a perdu environ cinq mille emplois, laissant les huit mille agents forestiers restants assurer en sous-effectif la gestion de onze millions d’hectares de forêts françaises (sur 25 millions au total, en comptant les outre-mers) que ce soit les forêts domaniales appartenant à l’État ou les forêts des collectivités. Cette réduction du nombre d’agents forestiers a ses conséquences : « La baisse des effectifs a conduit à un recentrage sur les activités commerciales au détriment de nos missions de services publics » a expliqué à ce sujet Patrice Martin, secrétaire général de Snupfen-Solidaires, le premier syndicat du secteur public à l’ONF.

La gestion de nos forêts doit échapper à la loi de la rentabilité

Parallèlement, cette suppression agace les ouvriers forestiers. Et pour cause : elle pourrait bien condurie à leur remplacement par des prestataires extérieurs, « plus précaires et donc plus dociles » d’après François Roy, entré à l’ONF en 2001 et interrogé par Reporterre. D'autant qu'entre les agents forestiers traditionnels de l’ONF et ces nouveaux prestataires extérieurs, la différence est de taille : « Quand on demande à un contractuel de couper 100 000 m3 au...

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