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Idriss Sihamedi, le wokisme et l’islam radical

ARTICLE. Alors que les taliban ont pénétré Kaboul et fait fuir le gouvernement afghan, Idriss Sihamedi n’a pas caché sa joie. Le fondateur de BarakaCity avait été largement défendu à gauche quand le gouvernement avait dissous l’association. Elle était pourtant accusée de s’inscrire dans la mouvance des associations pro-djihadistes.

/2021/08/Idriss Sihamedi

« Qu’Allah descende sur le peuple Afghan les plus belles richesses, les plus beaux hôpitaux, plus belles écoles et le plus bel avenir que le pays n’a jamais pu rêver ». Ce tweet quelque peu lunaire et publié le 15 août vient saluer l’entrée des taliban à Kaboul, capitale de l’Afghanistan.

Son auteur, Idriss Sihamedi n’est pas inconnu en France. Celui qui se réjouit du retour de l’obscurantisme religieux dans le pays marqué par le souvenir d’Oussama Ben Laden est également fondateur de BarakaCity. Cette ONG se disait « humanitairement engagée pour toutes et tous » — surtout les musulmans au travers du monde — et avait été accueillie par la Turquie d’Erdogan en 2021.

Le gouvernement accusé de « délire islamophobe »

Un exil contraint. En novembre 2020, BarakaCity a été dissoute par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin qui l’accusait de « s’inscrire dans la mouvance des associations pro-jihadistes » et d’être une « ennemie de la République ». Annoncée en même temps que la dissolution du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), cette disparition contrainte avait alors fait sortir de leurs gonds les habituels idiots utiles du fondamentalisme religieux sous couvert de bons sentiments.

Le journaliste Taha Bouhafs avait exprimé son « soutien à @Barakacity », évoquant la « honte internationale de dissoudre cette association ». François Burgat, islamologue et politologue français avait parlé d’une « dérive arbitraire et violente de la Macronie », accusant le gouvernement de « délire islamophobe ». Pour Raphaël Liogier, sociologue et professeur des universités à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, BarakaCity pouvait « participer à une forme de déradicalisation terroriste. » A noter qu’Idriss Sihamedi se dit lui-même sur sa biographie Twitter « journaliste, lanceur d’alerte, travailleur et défenseur des droits humains ».

Une défense qui ne tient plus aujourd’hui. Pris de panique, Taha Bouhafs a lâché...

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