sociétémanifestations

Manifestations LGBT de Tours : l’époque et ses symptômes

ARTICLE. Ce samedi, une manifestation LGBT devait se tenir dans la ville de Tours pour la journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie. Son annonce a rapidement fait polémique pour son espace interdit aux blancs. Le maire a soutenu l’association LGBT, laquelle a plaidé l’erreur de communication. Finalement, la marche a été annulée.

/2021/05/P1D3220679G

La polémique enfle du côté de Tours. À vrai dire, elle dépasse allègrement le cadre de cette seule ville, à tel point que le mot “LGBT” a été en tendance ces derniers jours, avec déjà plus de 60 000 tweets consacrés. L’objet du conflit ? L’organisation d’une marche LGBTI organisée samedi à Tours. Des militants zélés souhaitaient des espaces « non mixtes » au sein du cortège.

C’est une publication sur Instagram qui a mis le feu aux poudres. Relayée notamment par la revue de presse d’extrême droite Fdesouche, elle y montrait un ensemble de messages spécifiques à cette journée. Sur l’un d’entre eux, on pouvait lire : “Un cortège de tête en NON-MIXITÉ pour les personnes LGBT+ racisées est prévu lors de la marche du 15 mai”. Un second message enchaînait : “La non-mixité n’est en aucun cas négociable et toute personne blanche qui essaiera de s’incruster dans ce cortège se fera cordialement (ou non) dégager”.

Un collectif antiraciste légèrement… raciste

Ségrégation de couleur, appel à peine déguisé à la violence, on a connu des manifestations interdites pour moins que ça. Le racisme des “anti-racistes” autoproclamés est toujours autant sidérant, tout comme l’est l’apathie des pouvoirs publics. En guise de réaction à ce sujet, Emmanuel Denis, maire écologiste de la ville a renouvelé sa confiance au centre LGBTI de Touraine. Tout en n’oubliant pas d’attaquer l’extrême droite au passage, coupable selon elle d’instrumentaliser la polémique. Cette pratique de “non mixité raciale” vous choque ? Vous êtes d’extrême droite. Une dialectique usée jusqu’à la corde par les membres d’EELV et de la LFI.

Interrogé, Johan Yagger, co-président et porte-parole du centre LGBTI de Touraine, qui avait relayé cette publication, s’est défendu : c’est le collectif antiraciste de Tours qui a réalisé ce montage Instagram, que le centre a partagé… sans le vérifier –...

Vous aimerez aussi