Réseau électrique France - Espagne : quelles garanties environnementales et sanitaires ?
OPINION / ENTRETIEN. Le « projet Golfe de Gascogne » de RTE prévoit pour 2027 de relier la France et l’Espagne via une ligne Très Haute Tension à travers la côte basque. Un projet qui n’a pas donné toutes les garanties, selon le collectif STOP THT 40.
C’est un projet faramineux : la construction d’une ligne Très Haute Tension de 400 000 volts, la plus longue et la plus puissante au monde qui sera construite entre la France et l’Espagne. Ce projet de 2 milliards d’euros doit voir le jour en 2027. Cependant, il ne respecte pas le principe de précaution qui doit, au regard des informations du collectif STOP THT 40 s’appliquer.
C’est un projet hors norme qui est en train de se construire sur la côte basque. Un projet dont personne ne parle. « Le projet Golfe de Gascogne vise à créer une nouvelle interconnexion électrique entre la France et l’Espagne », peut-on lire sur le site de RTE. « Face au défi de la transition énergétique, l’objectif est simple : profiter de la complémentarité des réseaux électriques français et espagnols pour offrir à tous une électricité plus sûre, abordable et durable. Cette ligne doublera les capacités d’échanges d’électricité entre la France et l’Espagne pour les porter à 5 000 MW, c’est-à-dire de quoi alimenter 5 millions de foyers environ. Longue de 400 km, enfouie dans le sol ou au fond de l’Océan, elle reliera le poste de Cubnezais (près de Bordeaux) et le poste de Gatika (près de Bilbao). Elle sera la première interconnexion en partie sous-marine entre la France et l’Espagne. Les bénéfices du projet Golfe de Gascogne sont tels que l’Europe l’a retenu comme Projet d’Intérêt Commun. »
Un projet qui semble en bonne et due forme, mais ne dit-on pas que le diable se cache dans les détails. Et quels détails : le projet devait initialement voir le jour près d’écoles, d’écoles maternelles, et de 500 habitations. Un collectif, Stop THT 40, s’est formé pour faire respecter le principe de précaution à RTE. Interview de deux des fondateurs du collectif Pierrick Durand, vétérinaire et Bernard Pentiaux, ingénieur...