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"Stop au mépris" : mobilisation massive des enseignants

REPORTAGE. Jeudi 13 janvier, plus d'un professeur sur deux était en grève pour réclamer plus de moyens matériels, financiers et humains à l'école, à l’appel des syndicats d’enseignants, de personnels éducatifs et d’étudiants, ainsi que des partis politiques de gauche. Front Populaire s’est rendu sur place.

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Si samedi était la journée des anti-passe vaccinal, jeudi était celle des enseignants. Étudiants, parents d'élèves, personnels éducatifs, syndicats et partis politiques, mais surtout les professeurs, étaient donc dans la rue jeudi 13 janvier pour réclamer plus de moyens à l’école, dont plus de la moitié des classes sont fermées pour des motifs de cas contacts. Le message, adressé au ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, était simple : « stop au mépris ! » et « arrêtez d’emmerder les profs ».

En sortant de la station « Luxembourg » (RER), complètement saturée durant plusieurs minutes, on entend parler partout autour de nous de Blanquer, ou encore du président Macron et de la grève. Tous ces gens sont des enseignants ou des personnels éducatifs, et arrivent d’un peu toutes les directions par petits groupes de deux à cinq personnes, parfois plus. « C’est la première fois que je viens manifester », confie une jeune enseignante à sa collègue, qui lui répond : « Moi la deuxième. C’est qu’il y a aujourd’hui un vrai ras-le-bol généralisé ». À la surface, le gros des manifestants ainsi que les militants syndicaux sont déjà sur place depuis une bonne heure : Sud-Solidaires, l’UNSA et ses chapeaux bleus, FO, CGT-Éducation, FSU, SNES-FSU et la CFDT sont de la partie.

« En lutte des classes »

Il faisait froid, mais beau. En sortant de la station, c’est un boulevard St-Michel animé que nous découvrons à quatorze heures, vaste artère parisienne parcourue par des centaines de manifestants. Dans toutes les directions et sur toutes les bouches, le mot « mépris » est omniprésent et sur les pancartes on peut lire « Blanquer, c’est toi le virus ! », « protocole de guignol, Blanquer démission ! », « École de la con-fiance-tamination » ou encore « En lutte des classes ». S’étirant le long du boulevard sur une...

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