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Gaîté lyrique : quand la gauche parisienne se noie dans ses bons sentiments

Face à une mairie mutique, des associations ont organisé l’occupation d’une célèbre salle parisienne par plusieurs centaines de migrants, avant de se faire dépasser par les événements. Coût de l'opération : 3 millions d'euros de perte d'exploitation. Chronique d’un désastre annoncé sous les yeux d’un État impuissant.

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Ce n’était pas la première opération d’agitprop de ce genre à Paris. 500 migrants avaient déjà été installés place de la République en 2020, 600 autres place des Vosges à l’été 2021, 1 200 dans le parc André-Citroën en septembre 2021 ou encore 200 dans une école désaffectée du XVIe arrondissement début 2023. Plusieurs associations, dont la célèbre Utopia 56, la TIMMY (Team Mineurs Isolés Migrants) ou Médecins sans frontières, ont fait des occupations illégales et des campements sauvages l’une de leurs spécialités. Une méthode à laquelle les habitants de la capitale française ont bien dû finir par s’habituer. Jusqu’à ce qu’une autre organisation, le Collectif des jeunes du parc de Belleville, décide d’investir un lieu culturel emblématique de la capitale. Le 10 décembre 2024, environ 200 migrants, délogés de leurs campements précaires quelques jours plus tôt, se sont installés dans les locaux de la Gaîté lyrique. Propriété de la Ville de Paris, cette salle de spectacle située dans le IIIe arrondissement est gérée par un groupement d’associations (Arty Farty, Makesense, SINGA) et Arte France. La direction du théâtre – qui vit pour moitié des 3,7 millions d’euros versés par la mairie de Paris, d’après son bilan d’activité de 2023 – n’a pas jugé utile de faire appel à la force publique pour intervenir en flagrance dans les deux jours légaux. Pour cause, la directrice Juliette Donadieu revendiquait déjà haut et fort la vocation de l’établissement de répondre « à l’urgence culturelle, sociale, démocratique ». Quelque temps plus tôt, elle affirmait vouloir le « mettre en partage et l’ouvrir » à disposition de « personnes en situation de précarité ». Voilà qui était fait.

Le collectif exige alors « des solutions d’hébergement dignes et pérennes », fustigeant la France, « ce pays qui, en nous colonisant, est devenu l’une des plus grandes puissances économiques mondiales ». En plus d’un logement, les occupants...

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