« LFI est devenu le parti de l'étranger » : retour sur l'étrange défaite de la gauche française
Jadis auréolée de gloire pour ses combats au nom de la justice sociale, la gauche française est devenue une ombre, entre trahison des idéaux d’hier et censure des débats d’aujourd’hui. L’époque a changé, diront certains. Les hommes aussi, sans doute. Éric Naulleau revient avec nous sur cette étrange défaite.
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F.P. : En France, on le sait, les classes populaires (la France périphérique en tout cas, une partie des classes populaires urbaines votant LFI) sont électoralement partagées, de manière globale, entre l’abstention et le vote RN, ce qui fait dire aux uns et aux autres que « la gauche a perdu le peuple au profit de l’extrême droite ». Faut-il parler de servitude volontaire, d’aveuglement ou d’aliénation populaire ?
Éric Naulleau : Quand quelqu’un cesse de vous parler, il est naturel de cesser de l’écouter. Le divorce s’est passé en deux temps. En 2011, la nouvelle gauche a donné congé au peuple par la note de Terra Nova qui pressait son camp idéologique de se détourner des classes populaires au profit d’un électorat de substitution, une coalition hétéroclite formée des populations issues de l’immigration, des progressistes et des minorités sexuelles. Puis en 2012, le peuple a donné congé à la nouvelle gauche en éliminant Jean-Luc Mélenchon dès le premier tour de la législative d’Hénin-Beaumont contre Marine Le Pen. Le message ne pouvait être plus clair. Il fut reçu 5 sur 5 par le perdant qui s’efforce depuis lors de rallier un peuple de remplacement dans les quartiers islamisés. Au point que LFI est aujourd’hui devenu un parti de l’étranger.
Il ne suffit pas de le constater, il ne suffit pas d’en rassembler les évidences comme la participation de M. Mélenchon à des manifestations en compagnie de la fine fleur de l’islamisme ou de la mise sur orbite d’une activiste propalestinienne comme Rima Hassan, il faut surtout se convaincre que ce cynisme électoral ne connaîtra aucune limite, ne reculera devant aucune compromission, aucune complicité, avec les ennemis de la France. Ennemis auxquels les insoumis ne manquent pas une occasion d’apporter leur enthousiaste soutien, telle la députée Ersilia Soudais se précipitant au commissariat où était placé en...