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Alain Delon, le tort d’être de droite

CONTRIBUTION / OPINION. Si Alain Delon était unique à plus d’un titre, la façon qu’il avait d’assumer ses convictions politiques à droite est pour le moins iconoclaste dans le milieu artistique français.

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Crédits illustration : © Vianney Le Caer/AP/SIPA


Peut-on être un artiste en France et être de droite ? On aurait envie de dire oui, ou à tout le moins pourquoi pas. Mais non, c’est quand même mieux d’être de gauche, quitte à faire de la moraline. Ils ne sont pas beaucoup à exprimer leurs opinions politiques si celles-ci penchent trop à droite. La donne change un peu quand on est une icône, un mythe, la parole est alors quasi libre, quelle richesse, et quelle rareté !

Alain Delon a eu le malheur de donner son opinion sur certains sujets de société, son amitié avec Jean-Marie Le Pen (ce qui ne veut pas dire qu’il votait pour Le FN), son patriotisme, son gaullisme, etc. Aurait-il d’ailleurs pu voter pour Jean-Marie Le Pen, alors que ce dernier détestait le Général de Gaulle ? Il a aussi donné son avis sur l’homosexualité. Était-il homophobe, lui qui fut un ami très proche de Jean-Claude Brialy et qui vénérait Visconti ? Probablement pas, il s’insurgeait plus contre l’évolution de la société, du mariage pour tous, le l’adoption pour parents du même sexe, etc. Il faut aussi replacer cet homme dans son époque, lui qui a eu 20 ans dans les années 50, mais ça c’est difficile dans le monde d’aujourd’hui où tout est instantané et fait fi de l’histoire. L’histoire se fait sur « X » aujourd’hui !

Oui Alain Delon aimait profondément la France, ou plutôt sa France. Celle du Général évidemment, mais aussi celle de Jean Gabin et de Lino Ventura. Une France où les hommes sont des hommes, un peu machos peut-être, une France des amitiés masculines, viriles et sans ambiguïtés à l’image du film Les Aventuriers, et non des hommes déconstruits. Ce n’est plus très à la mode aujourd’hui pour certains. Il ne reconnaissait plus la France, il n’était plus de ce monde comme...

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