Instruction pour la destruction d'une culture en un été
Un texte décalé ou comment se mettre, l’espace d’un instant, dans la peau de l’adversaire pour mieux en souligner tous les dangers et toutes les incohérences.
Ce programme purement militaire m'a été inspiré par la lecture de l'Instruction pour une prise d'arme d'Auguste Blanqui, socialiste et anarchiste du XIXème siècle, emprisonné à de multiples reprises pour sa lutte contre le système bourgeois, colonial et patriarcal. Ce programme laisse de côté la question de la reconstruction et du désordre social et psychologique qu'il pourrait engendrer. La révolution doit se faire sur les bases de la négation et du progrès. Voilà nos armes et nos chevaux de bataille !
Le moment est idéal, notre heure est venue, préparons nos armes. Pendant que les bourgeois ne se préoccupent que de leur santé et de leur survie, rejoignons la lutte de nos soeurs et frères du Minnesota. Qu'importe que notre veau sacré soit un ancien tolard qui a violé son codétenu, reessuscitons la lutte des races et abandonnons la lutte des classes. Le fluo n'est plus à la mode, tout comme les clopes et le diesel, il n'y a là tout au plus qu'une jacquerie de paysans blancs bouseux qui ne connaissent ni ne subissent aucune domination patriarcale blanche systémique.
J'identifie trois formes de domination qu'il nous faut abattre : la domination historique, la domination culturelle et la domination anthropologique. Depuis notre plus jeune âge, nous avons intériorisé les contraintes et les règles que nous impose insidieusement le système. Il est temps désormais de nous affranchir de sa tutelle et de nous libérer de ses chaînes.
La domination historique d'abord. Elle consiste à ériger des statues aux personnages les plus cruels de l'histoire d'un pays dans l'intention de banaliser leurs actes et comportements. Ces statues sont porteuses d'une vision de l'histoire qu'il nous faut abattre, nier, anéantir. Nous avons le devoir de tout réécrire pour les générations futures. Ne soyons surtout pas dans la demi-mesure et, à l'image de no...