Un livre contre le « fascisme d'extrême gauche »
CRITIQUE. Pour Gilles-William Goldnadel, avocat médiatique dont Front Populaire ne valide pas tous les combats, « les fachos ont changé de côté ». Pour une fois, nous ne lui donnons pas entièrement tort.
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Quand il a rédigé son Manuel de résistance au fascisme d'extrême gauche, qui vient de sortir en librairie, Gilles-William Goldnadel se doutait-il que son livre aurait, à l'approche de la présidentielle, une résonance quotidienne ? Car désormais plus une journée ne passe en France sans que l'on assiste au spectacle d'une gauche en proie aux pires dérives. Ainsi, ce week-end encore, l'université de Paris annulait un séminaire organisé par la psychanalyste Sabine Prokhoris suite aux pressions exercées par plusieurs membres de la faculté, du simple fait que leur collègue avait osé critiquer le mouvement MeToo... Le lendemain, de jeunes « antifa » perturbaient le meeting d'Eric Zemmour à Villepinte. Et hier, on apprenait qu'un marché de Noël, organisé par un collectif « engagé et solidaire », venait de se tenir dans le XVIIIème arrondissement de la capitale avec l'interdiction aux commerçants non-noirs d'y avoir un étal.
À chaque fois c'est la même musique : sous couvert de progressisme et d'émancipation des catégories opprimées, nos valeurs les plus fondamentales sont bafouées par des activistes ultra-sectaires, pourtant présentés comme d'honnêtes gens dans la presse bien-pensante. Ces valeurs, quelles sont-elles ? Le droit de s'exprimer, de briguer un mandat électif, de faire de la recherche ou d'exercer une profession sans être censuré, intimidé, violenté. Mais les tenants du gauchisme le plus puéril, aux relais si puissants dans nos médias, dans nos établissements académiques et dans nos institutions culturelles, voient kes choses autremebt. Selon ces inquiétants justiciers, fascinés par la violence politique et le racialisme, il est moral de pratiquer la « cancel culture » envers les gens qui ne pensent pas comme eux. On peine à voir la différence entre ces méthodes et celle des quelques fans d'Eric Zemmour qui ont hué et bousculé les journalistes de l'émission Quotidien à Villepinte avant-hier !
Vouloir priver ses adversaires de leurs droits les plus...