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« Vaincre ou mourir » : le martyr vendéen face à la gauche médiatique

OPINION. Si la première production du Puy du Fou n’est pas le film de l’année, estime notre lecteur, il ne mérite pas pour autant la critique au vitriol de la presse de gauche. (Note de la rédaction : Vaincre ou mourir a dépassé les 100.000 entrées dès sa première semaine de diffusion. Plus de 175 000 entrées sont comptabilisées à date du 8 février, pour une diffusion dans près de 300 salles.)

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« Dans l’histoire […] il faut être victime ou bourreau, ou sans aucune importance. » Paul Valéry

Il semble que les Vendéens des années 1793-1796 aient choisi le camp par lequel ils souhaitaient être connus de la postérité. Ces « 300 000 Hercules de charrue »(Chateaubriand), qui n’étaient les bourreaux que de leurs bêtes de labeur, ont donc été des victimes. Victimes de la Terreur révolutionnaire qui clamait partout sa vertu et sacrifiait à celle-ci les coutumes déviantes dans le fer et le sang. Victimes d’où perçaient néanmoins quelques martyrs tant leur défaut de gloire fut comblé d’un surcroît d’honneur sur les champs de bataille. Victor Hugo a même parlé d’un « peuple de géants ».

C’est peu dire que l’Histoire de la Révolution cristallise les passions politiques depuis deux siècles. Aussi cette histoire héroïque et funeste mérite d’être connue pour la beauté de la mémoire, pour la beauté de leur mémoire, même. Et si l’on connaît l’adage vae victis (malheur aux vaincus), il conviendrait par devoir d’équité de ne pas rendre ces gens-là deux fois victimes, une fois de l’horreur de la guerre, et une autre de l’ignorance plus ou moins feinte…

Car voilà l’objectif que s’est donné le film Vaincre ou mourir : faire revivre l’épopée vendéenne trop volontiers laissée dans l’obscurité de la jeune République, sinon dénigrée par les tenants d’une Révolution française mythifiée. Bien entendu, un tel film détonne complètement dans le contexte de crise civilisationnelle actuelle, suscitant la vive polémique que l’on pouvait attendre.

Commençons par une critique de la critique. La presse, dans sa très vaste majorité, à l’exception de CNews et quelques autres mavericks, s’en est donné à cœur joie pour blâmer le film, trop contente de descendre ce qu’elle voyait comme une énième tentative contre-révolutionnaire d’amoureux de la monarchie, du Christ et de son peuple en...

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