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Air France: Aider plus pour virer plus

Autour de 8 000 postes devraient être supprimés par Air France-KLM, soit entre 15% et 20% des effectifs du groupe. Et ce malgré le prêt massif que lui a accordé l’Etat. 

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"Nous allons apporter un soutien historique à Air France: 7 milliards d’euros de prêts pour sauver notre compagnie nationale et les 350.000 emplois directs et indirects qui vont avec", avait annoncé Bruno Le Maire le 24 avril sur Twitter. Moins de deux mois plus tard, c’est un immense plan de réduction d’effectifs du groupe qui est révélé.

Malgré l’effet d’annonce, le plan du gouvernement pour sauver la compagnie nationale n’avait pas été conditionné à une promesse de maintien d’emplois. Pire, comme l’avait souligné le député Olivier Marleix, ce prêt imposait au groupe l’accélération du plan de transformation et de compétitivité de l’entreprise, dont le volet "ressources humaines" comprenait… des suppressions d’effectifs, notamment dans les fonctions "support". 

Le 17 juin, Jean Baptiste Djebbari, secrétaire d’Etat chargé des transports, a promis que "la transformation se fera(it) sans souffrance sociale et de façon concertée". Ce matin, jeudi 18 juin, Bruno Le Maire a demandé à Air France d’éviter les "départs forcés". Pas sûr qu’un plan de départs volontaires suffise cela dit à couvrir un tel dégraissage — on voit mal comment la "souffrance sociale" pourrait être évitée. 

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