désindustrialisation

Bridgestone : la fermeture du site de Béthune confirmée

ARTICLE. L’annonce a été faite hier par Agnès Pannier-Runacher, la ministre de l’Industrie. Le site de Béthune de l’entreprise Bridgestone fermera bien comme annoncé depuis septembre par le groupe japonais, actant une nouvelle fois l’impuissance de l’Etat. Le plan de licenciement concerne 863 salariés.

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« Révoltante ». C’est ainsi que Bruno Le Maire avait qualifié à la mi-septembre l’annonce de la fermeture du site de Béthune de Bridgestone, pneumaticien japonais. « Une décision révoltante, une méthode révoltante et des conséquences révoltantes », avait en effet tempêté le ministre de l’Économie. Il y avait bien de quoi se révolter ; 863 salariés sur le site du Pas-de-Calais, ouvert depuis 1961, sont touchés par la décision du groupe. Mais la « révolte » du ministre aura été surtout verbale et Bridgestone a souverainement décidé de refuser le plan de sauvetage (un plan de continuation de l’activité pour maintenir au moins 500 emplois) proposé par Bercy.

Dans son communiqué de presse, le groupe japonais motive sa décision par la nécessité de « sauvegarder la compétitivité » de son entreprise en Europe. L’entreprise ne souhaite pas investir à Béthune parce qu’elle considère que le marché est en surcapacité. « Nous ne partageons pas totalement cette appréciation mais nous prenons acte », a concédé hier agnès Pannier-Runacher.

« Si l’on veut réussir la relocalisation industrielle, il faut avoir le courage de prendre les décisions que nous sommes en train de prendre », avait pourtant annoncé vaillamment Bruno Le Maire sur Cnews, en septembre dernier lors de l’annonce de Bridgestone. Bruno Le Maire n’est pas seul responsable. Cela fait des semaines qu’Elisabeth Borne, la ministre du Travail, Agnès Pannier-Runacher, la ministre déléguée à l’Industrie et Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France, manifestent leur profond désaccord et leur ambition de ne rien laisser passer. Xavier Bertrand s’était personnellement dit prêt à engager un bras de fer solide.

Et depuis la pièce s’est déroulée sans grande surprise : quelques propositions de plans alternatifs de restructuration pour éviter le plan de licenciement et autres effets de manche volontaristes, quelques indignations devant les caméras et puis la nécessité de prendre acte de la décision d’un...

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