« Pourquoi ». Un mot simple, mais pourtant si rare dans la communication gouvernementale. Notamment dans celle de Bruno Le Maire, l’un des plus illustres représentants de l'exécutif macronien. Ce vendredi 5 avril en déplacement à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) pour visiter un parc photovoltaïque, celui qui a hérité du portefeuille de l’Énergie a ardemment cette source d’énergie, qui est pourtant loin de faire consensus. « Autant vous le dire tout de suite : le sujet n’est pas de savoir si nous voulons oui ou non recourir massivement au photovoltaïque », a-t-il tout d’abord expliqué. Et d'enchaîner :  « Le sujet est de savoir comment nous allons le faire, à quelle vitesse, avec quelle filière industrielle ». Manque toujours le « pourquoi » de ce chantier. Pourquoi développer massivement le photovoltaïque ?

Bruno Le Maire était en déplacement, et il avait revêtu pour l'occasion ses habits de commercial parti vanter les mérites du photovoltaïque, cette « évidence » aux atouts « considérables  ». Soit, mais quels sont-ils, ces atouts ? « Premier atout : les Français aiment l’énergie solaire ». Ce qui est peut-être vrai, en tout cas d'après cette étude de l’Ifop qui révèle que 86 % des Français en ont une bonne opinion. Pour autant, Bruno Le Maire s’empêtre dans la novlangue marketing caractéristique de l'époque et dans les éléments de langage niais quand il affirme que « c’est l’énergie du bien vivre » ou que « quand on a des panneaux photovoltaïques chez soi ou à proximité, c’est bon signe : c’est qu’il y a du soleil, comme ici à Manosque  ».

Voilà pour la forme ; place au fond. Plus intéressant, il affirme que « c’est aussi l’énergie de la proximité et de la liberté, pour tous ceux qui font le choix de l’autoconsommation  ». Désinformation volontaire ? Difficile de le savoir tant l’incompétence de...