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Explosion du cours des céréales : que risque la France ?

ARTICLE. Après l’énergie, c’est au tour du cours des céréales d’exploser, conséquence directe du conflit entre l’Ukraine et la Russie. Outre le risque de tensions locales dans certains pays importateurs, les agriculteurs et éleveurs français risquent également de devoir payer la note…

/2022/03/ble-crise


En franchissant le cap des 400 euros pour atteindre jusqu’à 438,75 euros la tonne à 16 heures ce lundi 7 mars, le cours du blé a confirmé son envolée de ces derniers jours. C’est la conséquence directe des tensions qui opposent l’Ukraine et la Russie depuis décembre, puis de l’invasion du « grenier à blé de l’URSS » par les troupes de Vladimir Poutine le 24 février. Les deux États font partie des premiers pays exportateurs de céréales dans le monde, d’où les répercussions sur le marché.

Depuis le 10 février, le cours du blé a progressé de près de 68 %. Et ce n’est pas la seule céréale dans ce cas. Le maïs était côté hier à 358 € la tonne (une augmentation de 42 % depuis le 16 février), le colza (+21 % depuis le 9 février). Chacune de ces trois céréales a connu une envolée spectaculaire depuis le 1er janvier, avec des augmentations de respectivement 224 %, 182 % et 210 %. La Russie et l’Ukraine, le premier sanctionné notamment par l’Union européenne, le second envahi, pèsent lourd dans le marché mondial. Dans le cas du blé, la Russie exporte 18 % de la consommation mondiale, et l’Ukraine, 7 %. Un quart du blé importé dans le monde vient donc de ces deux pays.

S’agissant de l’Ukraine, l’inquiétude est de mise. À deux titres. Tout d’abord en ce qui concerne l’écoulement des marchandises. Car Odessa est menacée par les troupes russes. La ville, maritime, ne peut donc assurer convenablement sa fonction logistique portuaire, d’autant plus que la Russie semble vouloir consolider ses positions aux bords de la mer d’Azov et de la mer Noire. Ce qui pénalise les exportations à court terme. Dans ses prévisions, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) tablait sur un départ de...

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