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Les manifestants de la papeterie de Chapelle-Darblay font céder l’État
ARTICLE. Mercredi, un collectif d’associations ainsi que d’anciens salariés de la papeterie de Chapelle-Darblay ont manifesté devant Bercy. Les manifestants de l’entreprise de recyclage de papier journal réclamaient une garantie de l’État. S’il ne paraissait pas s’inquiéter du sort de ce fleuron écologique jusqu’alors, il a cédé dans la journée.
Mercredi matin, aux abords du ministère de l’Économie, à Bercy, une centaine de manifestants est venue tenter de sauver la papeterie de Chapelle-Darblay, grandement menacée. Une vingtaine de mannequins ont été jetés dans la Seine, pour symboliser les salariés sacrifiés sur l’autel de la recherche maximale du profit d’une entreprise finlandaise, symbole de cette mondialisation si libérale et si « heureuse » dont on nous a tant vanté les mérites.
Une manifestation coordonnée entre les derniers représentants en poste dans l’entreprise, les anciens salariés, la CGT et un collectif d’associations essentiellement environnementales nommées : “Plus jamais ça !” : Attac, la F.S.U, Solidaires, Amis de la Terre, Oxfam France et Greenpeace. Une récupération du combat social par des associations écologistes (qui ont pour credo la “reconstruction d’un futur écologique, féministe et social, en rupture avec les politiques menées jusque-là et le désordre néolibéral “) sous forme de convergence des luttes.
Rentable, le site était jugé non compétitif
Car l’entreprise fondée en 1928 est un fleuron de l’industrie écologique. L’usine de papier de Grand-Couronne, située en Seine-Maritime est la seule entreprise à produire du papier journal recyclé en France. D’une capacité de recyclage de 380 000 tonnes, elle produisait environ 30 % du papier recyclé en France. Mais Chapelle-Darblay était en souffrance. En 2015, l’usine avait subi un plan social et perdu une centaine de salariés. En octobre 2016, son propriétaire, le papetier finlandais UPM, avait annoncé un plan de restructuration concernant ses six usines en Europe.
Et bien qu’affichant un bénéfice de 16 millions d’euros en 2019, d’après le site Bastamag, UPM a décidé de fermer Chapelle-Darblay, cinq ans après la papeterie du site de Docelles dans les Vosges, également jugée non compétitive. Les syndicats avaient donné leur accord pour un Plan Sauvegarde Emploi (PSE). Dans le...
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