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Pour la première fois de son histoire, la SCNF perd l’exploitation d’une de ses lignes

ARTICLE. La région Provence-Alpes-Côte d’Azur a annoncé ce mardi 7 septembre que la liaison TER entre Marseille et Nice serait assurée par Transdev, et non plus la SNCF. La faute à la concurrence exigée par l’Europe.

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Renaud Muselier (LR), président de la région PACA, se frotte les mains. Ce mardi 7 septembre, « sa » région a annoncé via communiqué avoir accordé à la société Transdev la liaison TER entre Marseille et Nice. Grâce à l’ancien secrétaire d’État aux Affaires étrangères entre 2002 et 2005, les usagers bénéficieront d’une offre « très significativement » améliorée, à un « prix juste pour la Région ». La grande perdante de l’opération, la SNCF, était dans le collimateur des élus locaux — peu satisfaits du service offert — qui devraient valider ce choix par leur vote le 29 octobre prochain.

Deux lots avaient fait l’objet d’un appel d’offres : les lignes "Azur", qui assurent la desserte de Nice et de quelques villes environnantes comme Cannes, et la liaison Marseille-Toulon-Nice. Pour cette dernière, trois entreprises étaient en concurrence : la SNCF, l’Italien Thello et enfin, Transdev. Cette société issue de la fusion de Transdev et de Veolia Transport en. 2011 a su se montrer plus convaincante. La promesse est belle : « dès 2025, le trafic sera doublé » passant de sept à quatorze allers-retours quotidiens explique la région qui assure que la prestation sera assurée pour « un prix équivalent ». La concession de 10 ans coûtera à Transdev autour de 870 millions d’euros.

Une première historique

Côté SNCF, on fait mine d’être beau joueur. La « SNCF Voyageurs souhaite le meilleur succès à Transdev, dans l’intérêt des voyageurs et du développement du transport ferroviaire dans la région », a-t-elle communiqué. L’entreprise de voyage aurait pu craindre une déconvenue plus importante : la région lui a tout de même accordé le lot « Azur » qui représente 23 % du trafic régional et dont le contrat — également de dix ans — est estimé à 1,5 milliard d’euros. Quoi qu’il advienne, la SNCF ne peut que s’en...

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